@informateur- Lors d’une conférence de presse animée mercredi, l’on apprend que la coordination de la vielle citoyenne, un regroupement d’associations qui soutiennent le régime militaire veulent déloger l’ambassade de France à Ouagadougou. Dans cette veine, ils auraient lancé un ultimatum aux diplomates de l’ancienne puissance coloniale.
«La proximité de l’ambassade de France avec la Présidence du Faso représente une menace pour la sécurité de nos autorités. Nous leur donnons un mois, délai de rigueur, pour se relocaliser ailleurs, dans la capitale», ont prévenu les meneurs de ce groupe informel, inconnu au bataillon, et qui s’est mis au service du capitaine Ibrahim Traoré et ses camarades.
Ce sont les mêmes qui, quelques jours plus tôt, ont mis à profit les ‘’Assises nationales’’ présumées, organisées par la junte militaire, pour donner un ‘’blanc-seing’’ au capitaine Ibrahim Traoré pour un bail de 5 ans à la tête de l’Etat (failli) du Burkina dont une partie est aux mains des djihadistes pendant que les militaires se vautrent dans les ors de la République sous des lambris dorés.
Ce sont aussi les mêmes qui ont dit ‘’non’’ aux élections tant que le pays n’est pas arraché aux mains des terroristes, alors que rien n’est fait par ceux qui en ont la charge pour qu’il en soit ainsi. Ce qui veut logiquement dire que les 5 ans accordés complaisamment à IB risquent d’être prorogés lorsque le délai imparti à celui-ci aura été épuisé. On court donc sans doute vers une présidence à vie. Ce qu’on avait refusé à l’ancien président Blaise Compaoré qu’on soupçonnait de vouloir ‘’mourir’’ au pouvoir. Toute chose qui a provoqué sa chute le 31 octobre 2014 avant qu’il ne prenne la route de l’exil.
Que recherchent donc les soutiens de la transition burkinabé ? En quoi la proximité de l’ambassade de France avec le Palais de Koulouba constitue-t-elle un danger pour le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba Sandaogo? A la vérité, on assiste-là aux dérives d’un zèle inutile. Comme si les soutiens d’Ibrahim Traoré voulaient justifier les prébendes que leur versent leurs protecteurs aux fins de les motiver. C’est du plus mauvais effet. Parce que ces soutiens ne doivent pas oublier que la roue tourne et que nul n’est suffisamment fort pour le rester éternellement.
C’est pourquoi, en toute chose, il faut savoir raison et mesure garder. Parce qu’il y a demain. IB va passer, puisque c’est la loi du genre. Mais le Burkina Faso et la France seront toujours là. Alors, ils pourraient avoir à regretter les outrances dont ils se rendent coupables aujourd’hui, juste pour plaire à un putschiste. Wait and see, auraient soupiré les sujets du Roi Charles III.
O.M/Informateur.ci