@informateur- Des organisations de la veille citoyenne, prévoient un meeting populaire, ce 11 mai 2024, à Ouagadougou avec la bénédiction de la junte militaire au pouvoir. L’objectif étant d’appeler la jeunesse à soutenir les autorités en disant ‘’non aux élections’’ et ‘’aux assises nationales’’.
L’affiche est suffisamment éloquente pour trahir les intentions des autorités burkinabè à qui la CEDEAO a donné jusqu’en juillet prochain pour organiser des élections à l’effet de céder la place aux civils. On peut y lire, pêle-mêle : ‘’Jeunesse burkinabé, trace ton destin’’ ; ‘’Lutter ou périr’’ ; ‘’Soutien à la transition’’ ; ‘’Oui à une prolongation de la transition’’ ; ‘’Non aux élections’’ ; ‘’Non aux assises nationales’’.
Tout ça sera mis en musique ce 11 mai 2024 au cours d’un meeting dit populaire. C’est la dernière trouvaille du capitaine Ibrahim Traoré et ses amis de la junte militaire qui président aux destinées de l’ancien empire Mossi depuis 2022. Si l’affaire n’était pas aussi sérieuse, on en aurait ri et tout aurait été dit. Mais, justement, est en jeu l’avenir de tout un peuple qui n’a rien demandé aux militaires qui semblent l’avoir pris en otage sur fond de populisme, de propagande, de rhétoriques anti-françaises et autres salamalecs de tout poil. Le but étant de garder le pouvoir suffisamment longtemps pour jouir des privilèges, passe-droits et prérogatives attachés à son exercice. Et pourtant, ce qui a justifié le coup d’Etat, le 30 septembre 2022, continue de pourrir la vie de milliers de Burkinabè pris au piège des terroristes qui ont mis ce pays en coupe réglée. Pendant que les nouveaux maitres du pays jouent les héros dans un pays où tout va à vau-l’eau. C’est à désespérer.
- Une posture ridicule et aberrante
Un internaute, Germain Zampalégré, n’a pas de mots assez durs pour dénoncer l’attitude du tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba Sandaogo. ‘’Ko soutien à la transition. Comment une jeunesse peut-elle soutenir les dirigeants d’une transition qui a échoué et qui n’arrive pas à obtenir de réels résultats sur le terrain? L’Est du pays est occupé par les terroristes, le Nord, l’Ouest, dans la boucle du Mouhoun, sont complètement aux mains des djihadistes, comment peut-on demander une prolongation de la transition, dans ces conditions ? Fin juillet, c’est le deadline fixé par la CEDEAO depuis longtemps’’, rappelle-t-il, visiblement très remonté.
Au final, l’on se perd en conjectures : que veut vraiment le capitaine Ibrahim Traoré dit IB qui instrumentalise ainsi la jeunesse burkinabè qu’il veut rendre complice de son incurie? Pourquoi refuse-t-il de céder le pouvoir alors qu’apparemment il n’est pas en capacité de bouter les djihadistes hors du territoire burkinabè? A la vérité, sa posture est ridicule voire aberrante. Non seulement, il ne peut faire le job, mais il refuse de partir. On peut le déplorer.
OM/Informateur.ci