@informateur- Face aux atrocités commises par Tsahal dans sa croisade contre le Hamas, la Cour pénale internationale (CPI) ne pouvait pas rester dans une position de neutralité ou d’indifférence qui aurait été mal comprise. C’est ainsi que le procureur Karim Ahmad Khan a lancé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Mais, pour être juste et cohérent, l’avocat britannique devrait également cibler les USA, principaux fournisseurs d’armes à l’armée israélienne.
Aussi, Karim Khan a-t-il admis qu’Israël a le droit de se défendre. Mais les ‘’crimes inadmissibles’’ commis par le Hamas n’exonèrent pas Israël de son obligation de se conformer au droit humanitaire international. Ce manquement justifie l’émission de mandats d’arrêt à l’encontre de Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que ‘’la privation de nourriture de civils en tant qu’arme de guerre, le meurtre, l’extermination et les attaques intentionnelles contre des civils’’. Le 24 février 2024, une équipe de rapporteurs spéciaux et d’experts indépendants des Nations Unies lançait un avertissement selon lequel ‘’tout transfert d’armes ou de munitions à Israël, qui seraient utilisées à Gaza, serait de nature à violer le droit international humanitaire et doit cesser immédiatement’’.
Une semaine plus tard, 218 députés de 13 pays publiaient à leur tour une lettre ouverte soulignant leur engagement à faire respecter l’interdiction des ventes d’armes à Israël. Au moment de la publication de ce rapport, les États-Unis avaient fourni à Israël 158 milliards de dollars d’aide bilatérale et de financement de la défense antimissile et avaient vendu à leur principal allié du Moyen-Orient 50 avions de combat F-35 Joint Strike Fighter, considéré comme l’un des avions de combat les plus avancés sur le plan technologique jamais construits.
Selon le Washington Post, l’administration Joe Biden a procédé en privé à plus de 100 transferts d’armes vers Israël sans aucun débat public, en utilisant une faille dans laquelle le montant spécifique de chaque vente était inférieur au seuil requis pour que le Congrès soit informé, d’après le témoignage d’un fonctionnaire américain qui a parlé au Post sous le couvert de l’anonymat. Le lendemain de l’annonce de la nouvelle, le média israélien Haaretz a cité des données de suivi des vols accessibles au public, prouvant qu’au moins 140 avions de transport lourd à destination d’Israël avaient décollé de bases militaires américaines dans le monde entier depuis le 7 octobre, transportant des équipements principalement vers la base aérienne de Nevatim, dans le sud d’Israël.
Le Haaretz a constaté que plus de 70 C-17 de l’US Air Force avaient atterri en Israël, en provenance principalement de la base aérienne de Dover aux États-Unis, de la base aérienne de Ramstein en Allemagne et de la base aérienne d’al-Udeid au Qatar, siège avancé du commandement central américain. D’autres livraisons ont été effectuées à bord de plusieurs cargos. «Il s’agit d’un nombre extraordinaire de ventes sur une période assez courte, ce qui suggère fortement que la campagne israélienne ne serait pas viable sans ce niveau de soutien américain», a déclaré Jeremy Konyndyk, ancien haut fonctionnaire de l’administration Biden, au Washington Post.
Quelle autre preuve faut-il verser au dossier pour attester le soutien américain à Israël dans sa guerre contre les Palestiniens qui sont littéralement massacrés avec des armes fournies en majorité par l’administration Biden? Dès lors, il n’y a plus de doute, la CPI doit également délivrer un mandat d’arrêt contre les USA dont l’implication dans les atrocités commises par Tsahal se passe de commentaires. C’est une question de cohérence. Tout simplement.
OM/Informateur.ci avec L’Orient Le Jour