@informateur- Deux semaines après la fin du délai imparti à la transition cornaquée par le Colonel Assimi Goïta, la junte militaire malienne a décidé, mercredi, en Conseil des ministres de la suspension dorénavant «des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations».
Le gouvernement justifie cette suspension par l’ordonnance n°2024-008/PT-RM du 28 mars 2024 portant modification de la loi relative aux associations. «Cette loi relative aux associations n’autorise pas les partis politiques à former des regroupements sous la forme associative», précise le communiqué du Conseil des Ministres. Alors que jusque-là les partis politiques et les associations étaient respectivement régis par la Loi n°05-047 du 18 août 2005 portant charte des partis politiques et la Loi n°04-038 du 05 août 2004 relative aux associations.
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«Au regard de ces constats, pour raison d’ordre public, le projet de décret adopté suspend les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations jusqu’à nouvel ordre sur toute l’étendue du territoire national», conclut le communiqué.
Mais pour beaucoup d’observateurs, la junte a toute simplement décidé de bâillonner les partis politiques et la société civile qui demandent une transition civile depuis le 27 mars dernier. Avec cette suspension des partis politiques, le Mali rejoint ainsi le Burkina Faso qui a pris cette décision depuis le 30 septembre 2022.
Le constat est que les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel, dirigés par des putschistes ont un problème avec les libertés consacrées par leur propre constitution.
JFF/Informateur.ci