«Je ne veux pas que ce que nous allons nous dire ici se retrouve dans la presse », «Mon nom est déjà gâté par certains», « Ce que nous nous sommes dit s’est retrouvé dans la presse, même les virgules ont été respectées», « Si ce qu’a écrit le journaliste n’était pas vrai, il allait voir ce que j’allais lui faire», «C’est un chantage», etc.
Tous ces propos sont de Justin Koutaba, ambassadeur du Burkina Faso près la république de Côte d’Ivoire. Tenus en aparté où en public et qui démontrent à vue d’œil que notre journal en ligne (www.informateur.info) n’est pas aimé de lui.
Au nom du droit à l’information…
Et la raison, vous l’aurez compris est toute simple, ce journal en ligne l’empêche de travailler au noir comme il l’aurait sans doute voulu. Or, notre ambition depuis bientôt cinq ans que nous existons déjà, et que lui n’imaginait même pas un jour depuis ses fonctions ministérielles d’alors, de devenir ambassadeur dans ce pays, est toute autre.
Que l’enseignant qu’il est veuille bien retenir qu’avant lui, ce journal existait. Qu’avant lui son prédécesseur Emile Ilboudo a été servi de la même manière. Qu’avant lui, ce journal en ligne a été le refuge (Et nos archives sont-là pour l’attester) des burkinabè pourchassés dans les rues d’Abidjan et dans certains hameaux de ce pays lors de la crise postélectorale. Qu’avant lui tous ceux qui l’entourent de près comme de loin aujourd’hui ont eu d’une manière où d’une autre, recours à ce journal en ligne pour porter une information ou dénoncer une injustice. Et que ce journal a contribuéfortement à la défense des intérêts de la communauté burkinabé en Côte d’Ivoire. Qu’avant lui, ce journal a fait montre de hauts faits que sa personne à lui (Si d’aventure il le tenait pour conviction) ne peut être aujourd’hui un fonds de commerce. Et ce travail, nous l’avons fait, et continuons à le faire à titre gracieux, parce que nous avons les moyens de notre politique.
Pour la gouverne de Monsieur Koutaba, et par dessus de tous, www.informateur.info n’est pas un journal en ligne burkinabè. C’est un journal en ligne ivoirien qui a tout simplement décidé de compenser un vide au sein de cette vaste communauté burkinabé de Côté d’Ivoire. Car le sort des trois millions de Burkinabè ou un peu plus, avec bien souvent des diplomates parachutés qui ne pensent qu’à se remplir les poches que de défendre véritablement leurs intérêts, nous a interpellés. Cette vaste communauté, ne peut pas être sans voix. Voilà, Excellence Koutaba, ce qui nous rend plus présents au sein de cette communauté.
….Informateur .info, comme une sentinelle
Nous n’avons donc pas de ce fait pour ambition de plaire à qui que ce soit dans la mesure où nous n’attendons rien de personne. Mais ce service public qui nous vaut aujourd’hui d’enregistrer plus de 100 mille visiteurs par jour contre 30 mille il y a un an, nous conforte sur la justesse de nos analyses et l’intérêt que le public voue à nos comptes rendus.
Nous avons besoin de fixer certains modèles de comportement dans cette communauté, de faire respecter des pratiques équitables, et de dire aux diplomates qui jouissent d’une parcelle d’autorité qu’ ils doivent, en conséquence, rendre compte au nom de l’intérêt général des avantages que l’argent du contribuable burkinabé leur donne. A eux, mais aussi, à leurs familles.
Excellence, Koutaba, les journalistes que nous sommes n’ont pas besoin de rappeler à votre souvenir que l’on apprend avant d’enseigner. Apprenez donc à connaître informateur.info et vous verrez que plutôt que de nous tenir en animosité, sur des faits avérés que nous dénonçons, vous aurez plus à gagner qu’à perdre. Car l’image d’une autorité reste toujours tributaire de l’opinion que l’on se fait de lui. Et cette opinion repose sur ses actes et ses propos. Nous n’avons donc aucun problème avec votre personne et nous ne donnerons jamais dans la diffamation (Ce n’est pas notre genre) mais notre conviction est que le facteur moral (bonne gouvernance s’entend) est important dans l’équation démocratique et la gestion des hommes. Et là-dessus, retenez-le bien, nous serons toujours sur votre tête comme une sentinelle.
Excellence, si vous vous montrez déjà agacé pour si peu, qu’en sera-t-il, quand nous nous attaquerons aux gros dossiers de construction de la « Maison du Burkina» et de production des «Cartes consulaires sécurisées» sur le point d’être attribuées respectivement aux Sociétés DECOTEK GROUP et SNEDAI-BURKINA. Ces projets aux budgets indéterminés, pour l’heure, mais qui suscitent déjà des appétits. En conclusion, nous nous sommes un journal indépendant, dénonciateur de ce qui ne va pas, qui avons nos yeux et nos oreilles, malheureusement ou heureusement (c’est selon) partout. Ce qui ne sort pas du reste de notre mission d’information. Mais vous, Excellence Koutaba, quel type d’ambassadeur êtes-vous?
Jean François Fall, Informateur.info