@informateur- Profitant de la célébration de la fête de la renaissance, le samedi 06 avril 2024, à Agboville, qui marque son retour sur la terre qui l’a vu naitre et la mise sur pied de son nouveau parti, le Parti des peuples africains section Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a réglé quelques comptes avec celui qui passait pour son âme damnée, Charles Blé Goudé.
Alors que beaucoup de personnes attendaient de lui qu’il accepte enfin de recevoir le président du Cojep, Charles Blé Goudé, celui-là même qui symbolisait la résistance de son régime aux forces centrifuges, l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui célébrait la fête de la renaissance, à Agboville, le samedi 06 avril 2024, a plutôt choisi une autre voie. Ainsi, sans prendre de gants et sans la moindre retenue, il est tombé à bras raccourcis sur l’ancien leader estudiantin, qui abandonna ses études pour voler au secours de son régime alors en butte à une rébellion. ‘’Il y en a un qui dit : “C’est moi qui faisais la cuisine pour Gbagbo en prison”. Mais, il ne dit pas qui donnait l’argent. C’est bien Nady Bamba qui donnait l’argent. Il faut le savoir…
D’ailleurs, celui qui faisait la cuisine s’appelait Germain Katanga, un jeune congolais. C’est après lui que celui que vous connaissez a pris le relais’’, a persiflé l’ancien époux de Simone Ehivet. On tombe des nues. Le mépris a rarement atteint de tels sommets. L’ingratitude aussi. Il n’aura échappé à personne qu’à aucun moment, Laurent Gbagbo n’a daigné prononcer le nom de celui qui continue de le considérer comme ‘’son père’’ et refuse de médire de lui. D’ailleurs, il espère toujours que l’ancien mentor du FPI va un jour le recevoir, alors que celui-ci n’a éprouvé aucun scrupule à lui fermer sa porte depuis son retour. Néanmoins, cette fois, le coup était tellement rude que le camp Blé a cru nécessaire de réagir, histoire de traduire son exaspération après cette sortie pour le moins malveillante. ‘’La suprême bassesse de la flatterie, c’est d’encourager l’ingratitude. La farine du vieux est versée à Agboville. Plus de fabrication de pains dans sa boulangerie. En Afrique, une femme qui ne sait pas faire la cuisine n’a pas de valeur auprès de son mari’’, a riposté le camp Blé. Ambiance…
- Ce n’est pas encore la guerre, mais…
Tout semble désormais indiquer qu’entre Gbagbo et Blé, si ce n’est pas encore la guerre ouverte, ce n’est plus l’accord parfait. Et ce n’est rien de le dire. Jusque-là, si l’on avait le sentiment que les deux hommes finiraient par se retrouver, c’était dû, pour une grande partie, à Blé Goudé qui faisait preuve de retenue et de sagesse, préférant croire que ‘’son père’’ finirait par lui ouvrir sa porte pour des retrouvailles qu’il imaginait certainement chaleureuses. Las ! Il devra dorénavant arrêter de se faire des illusions en appréhendant la réalité sans œillères et sans fard. Il comprendra alors que Gbagbo a définitivement tourné sa page. Mais pas que, puisqu’il le considère aussi comme un adversaire à qui il n’entend pas faire de cadeau. Le discours d’Agboville l’atteste. A Zady Gbapê d’en tirer les conséquences. Toutes les conséquences.
Ainsi va la politique en Côte d’Ivoire. Les amis d’un jour peuvent devenir des adversaires le lendemain. Et inversement.
OM/Informateur.ci