@informateur.ci- La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader sur l’axe reliant Bamako à la ville de Ségou. Outre le blocus économique imposé à la capitale malienne par les djihadistes, les enlèvements et les assassinats se sont multipliés au cours des derniers jours sur cette route.
Le blocus imposé à Bamako par les djihadistes fait des victimes sur la route vers Ségou au nord-est de la capitale malienne. Ségou est à 230 kilomètres de la capitale. «Pénurie de carburant» depuis plusieurs semaines, « fermeture des écoles et universités à travers le pays». Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé l’évacuation du Mali de leur personnel « non essentiel» et de leurs familles en raison de «risques sécuritaires», alors que Bamako subit un blocus jihadiste sur les importations de carburant. Le département d’Etat américain leur a «ordonné» de quitter le pays, indique le site internet de conseil aux voyageurs américains.
Cette décision a été suivie par le gouvernement du Royaume-Uni, qui a fait savoir sur son site que le «personnel non essentiel de l’ambassade britannique a été évacué temporairement de Bamako». On a aussi eu un regroupement d’habitants dans une station-service en raison d’une pénurie d’essence à Bamako, au Mali, le 7 octobre 2025. L’heure est grave.
L’on est désormais fondé à s’interroger : que vaut cet ensemble s’il est incapable de soutenir l’un de ses membres enlisés dans une situation d’insécurité qui fait peser une sérieuse hypothèque tant sur son intégrité territoriale que sur sa souveraineté?
En un mot, le Mali est face au péril djihadiste et semble être seul à affronter cette menace, alors que ce pays est censé faire partie de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui a claqué la porte de la CEDEAO et d’autres organisations internationales, affirmant par-là une option souverainiste non négociable.
L’on est désormais fondé à s’interroger : que vaut cet ensemble s’il est incapable de soutenir l’un de ses membres enlisé dans une situation d’insécurité qui fait peser une sérieuse hypothèque tant sur son intégrité territoriale que sur sa souveraineté ? Ce questionnement est de nature à mettre en évidence la fragilité de l’AES face aux nombreux et divers groupes terroristes qui ont sanctuarisé de grandes proportions de leurs territoires.
Et si, finalement, cette alliance était du bluff ? L’objectif de sa création étant de permettre aux militaires putschistes de garder le pouvoir pour en jouir à leur convenance, sans avoir de comptes à rendre à la communauté internationale. Ce serait bien dommage !
Ousmane MODIBO













