@informateur.ci- A la suite de tous les acteurs politiques qui, en Côte d’Ivoire, ont appelé le président de la République Alassane Ouattara à accorder sa clémence aux manifestants qui ont été arrêtés, jugés et condamnés dans le cadre des manifestations à caractère politique pendant la période électorale, beaucoup de voix se font entendre pour adresser un plaidoyer aux autorités compétentes en faveur de leur libération. Certes la justice qui est indépendante agit de son propre mouvement et suit son cours.
Mais le président de la République qui dispose du pouvoir de les gracier ne devrait pas ignorer ces appels qui vont dans le sens de l’apaisement du climat politique. Leur libération, de l’avis de nombre d’Ivoiriens, serait comme un aboutissement heureux de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 qui s’est déroulée de façon apaisée, en dépit des incidents isolés hélas parfois sanglants.
La libération des prisonniers des marches de l’élection présidentielle serait, de ce point de vue, un message fort du Chef de l’Etat réélu dans le sens de la réconciliation et la paix durable en Côte d’Ivoire.
Ce serait une façon d’exorciser les crises politiques et le mal électoral, pour permettre au pays de tourner cette page désastreuse. Mais pour que ce plaidoyer soit bien entendu par les autorités, il faut absolument que les bruits qui se font entendre relativement à des manifestations à la date de l’investiture du président de la République, s’estompent. Il ne faut pas en rajouter en rallongeant la liste des prisonniers des marches politiques qui se retrouvent livrés à eux-mêmes, ou en faisant perdurer leur détention.
Maurice Konan KOUASSI













