@informateur- Depuis le dimanche 11 février 2024, le rideau est tombé sur la CAN 2023 remportée par la Côte d’Ivoire, pays hôte de ce tournoi continental. Quelles leçons peut-on tirer de l’organisation de cette compétition qui a mobilisé non seulement beaucoup d’argent (plus de 900 milliards FCFA), mais également de nombreuses compétences ? Mais pas seulement.
La Côte d’Ivoire a accepté d’organiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2023, plutôt qu’en 2021, suite à un glissement calendaire après le retrait de l’édition 2019 au Cameroun. C’est en 2014 que la CAF a décidé d’attribuer l’organisation de ce tournoi biennal au pays de Didier Drogba pour 2021. Mais, certains aléas ont conduit à un changement de date. La décision concernant l’acceptation de l’organisation de la 34è édition de la Coupe d’Afrique des nations a été prise, le mardi 29 janvier 2019, à l’issue d’une rencontre entre le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad et le président Alassane Ouattara, en présence des dirigeants de la Fédération ivoirienne de football (FIF). Le président de la CAF a confirmé le glissement du calendrier au nom du principe de solidarité et indiqué que la Côte d’Ivoire devra patienter deux ans de plus, jusqu’en 2023, pour accueillir la compétition.
Pour rappel, en 2014, la Confédération africaine de football (CAF) avait attribué les trois prochaines CAN d’un coup : 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d’Ivoire et 2023 à la Guinée. Mais l’organisation de l’édition 2019 a finalement été retirée au Cameroun – au bénéfice de l’Égypte – en raison du retard pris dans les travaux. Dans un grand jeu de chaises musicales, la CAF a confié l’édition 2021 au Cameroun, celle de 2023 à la Côte d’Ivoire et celle de 2025 à la Guinée. On peut donc le dire, sans la moindre retenue, le pari des infrastructures a été gagné par le gouvernement. Mais, ça, c’est au niveau matériel.
- L’aspect le plus important, quoique non perceptible d’emblée
Mais l’aspect le plus important quoique non perceptible à l’œil nu, c’est le côté immatériel. En effet, baptisée CAN de l’hospitalité, ce tournoi a tenu toutes ses promesses en la matière, puisque de l’avis des participants, chacun se sentait chez soi.
Cependant, la première grande leçon que l’on peut tirer de cette compétition concerne l’équipe nationale de Côte d’Ivoire qui a fait passer ses supporters par toutes les émotions, du rire aux pleurs, en passant par le doute, le désespoir et l’amertume. Soit toutes les palettes ou presque. Avant de décrocher le Graal, au soir du dimanche 11 février 2024. Comme pour dire qu’il ne faut jamais désespérer dans la vie tant que celle-ci continue.
La deuxième, non moins importante, a trait aux Ivoiriens eux-mêmes qui ont été unis et solidaires de leurs joueurs pendant cette CAN. Certes, il y eut l’épisode du 29 janvier qui marque la cuisante défaite des Eléphants contre le Nzalang Nacional de Guinée Equatoriale. Mais ce ne fut qu’une parenthèse bien fugace qui s’est vite refermée. C’est la preuve que les Ivoiriens savent abolir les différences lorsqu’il s’agit de l’honneur de leur pays. C’est rafraichissant.
Pour le reste, il faut saluer l’engagement du président Alassane Ouattara à faire de cette CAN la plus belle de l’histoire de la CAF. Un pari qu’il a gagné. Ce qui en rajoute au prestige de son pays. Ce n’est pas rien.
Ousmane MODIBO