@informateur- La mort du chef du Hamas Yahya Sinouar, figure emblématique de la résistance palestinienne, à la suite d’une attaque de l’armée israélienne à Gaza le jeudi 17 octobre 2024, a été perçue en Israël comme une » grande victoire » de Benyamin NNetanyahu dans sa guerre contre la Palestine. C’était, nous dit-on, le » principal objectif » des massacres commis par Tsahal dans la bande de Gaza.
Mais le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a répondu à Israël en affirmant, ce samedi 19 octobre 2024, que le Hamas est plus que jamais » vivant » et le restera. Quoi ! Fallait-il 44.000 morts pour atteindre un objectif tout aussi macabre, la mort d’un chef militaire palestinien, fut-il le chef du Hamas ? Est-il raisonnable de penser que la mort du chef du Hamas est la solution définitive au conflit qui oppose depuis toujours les Etats arabes du Proche-Orient à Israël ? Tuer une figure de la résistance palestinienne était-il l’unique but de cette saignée humaine ? Tout ça pour ça ? C’est en tout cas ainsi que cela est perçu par Benyamin Netanyahou. Ce haut fait de guerre est une immense fierté pour le Premier ministre qui espérait que la mort de Yahya Sinouar allait sonner la fin de la résistance palestinienne et par conséquent celle de la guerre par l’abdication du Hamas.
A Tel-Aviv, certains s’attendaient à la reddition du mouvement pro palestinien qui aurait pour conséquence la libération sans condition des otages israéliens retenus à Gaza. On a sans doute fait croire aux familles des otages israéliens à Gaza que les combattants du Hamas allaient » déposer les armes » et libérer sans délai et sans conditions les personnes retenues.
Faut-il le savoir, les familles des otages israéliens pressent de plus en plus leur Premier ministre de conclure un accord avec le Hamas par la voie diplomatique, pour leur libération. Eh, oui, la vérité que l’on ne dit pas car elle est interdite en Israël sous peine d’être accusé de soutenir une cause ennemie contre la Nation, c’est que l’opinion israélienne commence à s’interroger sur le bien-fondé des massacres commis à Gaza par Tsahal et à s’impatienter quant à la libération des otages. Mais Benyamin Netanyahu a choisi de régler la question par les armes et espérait y parvenir en supprimant Yahya Sinouar.
Hélas, le dirigeant palestinien n’avait pas fini de célébrer l’élimination du chef du Hamas que la direction dudit mouvement faisait savoir qu’il n’y a » pas de libération d’otages possible sans cessez-le-feu ». Mieux, le rêve de reddition du Hamas et de libération sans conditions des otages israéliens retenus à Gaza est définitivement ruiné par la réponse du Guide suprême iranien Ali Khamenei à Israël. » Le Hamas est vivant et le restera ».
Comme pour signifier une bonne fois pour toute qu’il n’y a pas d’alternative à la paix au Proche-Orient. On le voit, l’instrumentalisation politique de la mort du chef du Hamas face aux familles des otages israéliens retenus à Gaza a accouché d’une petite souris.
Pendant ce temps, le massacre des civils se poursuit à Gaza et au Liban car malgré la mort de nombreux chefs, Israël n’est pas encore parvenu à éradiquer totalement et définitivement le Hamas et le Hezbollah. Les armes ne peuvant venir à bout des mouvements islamistes pro palestiniens. C’est un leurre. Et Benyamin Netanyahu n’y parviendra pas. On aura beau » affaiblir » le Hamas et le Hezbollah, on ne pourra jamais les empêcher d’exister tant que la cause qu’ils défendent existe.
Le chef du Hamas, comme d’autres avant lui, est mort, mais la résistance palestinienne continue. Qu’on le veuille ou non, l’unique issue au conflit au Proche-Orient est la négociation entre toutes les parties, pour un cessez-le-feu en vue de la paix dans cette région du monde.
KKM/informateur.ci