@informateur- Quatre jours après la menace du Conseil du Café-cacao (CCC) d’appliquer une pénalité de 10% sur le surplus de vente du cacao, l’Association des présidents de conseil d’administration des coopératives de café-cacao (Aspcacc) se sentant morveuse a plaidé, samedi, pour l’écoulement des stocks de cacao qu’elle a en sa possession.
A l’évidence, cette prompte réaction des PCA de Coopératives pour défendre le maintien du ‘’surplus’’ jusqu’au 31 mars, date de la fin de la grande traite de la campagne cacaoyère, cache mal leur forfait. Implicitement, ils avouent, ainsi, leur crime. Celui de profiter du surplus de la vente du cacao dont ils tirent des gains substantiels. Le déficit de la production nationale des fèves cette année ayant provoqué cette situation de surenchère.
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Sinon pourquoi intercèdent-ils auprès du DG du CCC pour amener des exportateurs à maintenir les prix qu’ils ont convenu avec eux? Sachant que le non-respect du Prix de vente est passible de sanction comme le leur a rappelé le Conseil dans sa note du 12 mars 2024. Parallélisme des formes, ces Pca ont choisi les médias pour plaider auprès du Dg du CCC avant de solliciter une rencontre auprès de lui; rencontre qui a eu lieu, ce mardi 19 mars, dans les locaux du Conseil du Café-cacao au Plateau.
Face à cette situation inédite qui viole de manière flagrante la réglementation en vigueur l’on est en droit d’attendre du Conseil du Café-Cacao une réaction officielle. Va-t-il céder à la plaidoirie des Pca de coopératives quand bien même la pratique est illégale et assortie d’une pénalité ou va-t-il mettre, définitivement, fin à ce qui s’apparente à un deal entre ces administrateurs de coopératives et des exportateurs? L’opinion veut savoir et une réaction du Conseil est très attendue.
Alfred SIRIMA