@informateur- La Russie a mis, le lundi 18 novembre 2024, son véto à une résolution onusienne demandant l’arrêt immédiat des affrontements qui opposent au Soudan du Sud-Darfour l’armée régulière dirigée par le Général Abdel Fatah Al Burhan aux forces paramilitaires FSR du Général Mohamed Hamdane Daglo alias Hemedti. Le texte présenté au Conseil de Sécurité de l’ONU par le Royaume-Uni aidé de la Sierra Leone, appelle à l’arrêt immédiat des hostilités en vue d’un cessez-le-feu, afin de permettre le libre accès à l’aide humanitaire.
Mais pourquoi donc le véto de la Russie à cette initiative visant à ramener la paix au Soudan? En fait, Moscou se dit certes favorable à un cessez-le-feu et à des négociations de paix, mais reproche au Royaume-Uni d’avoir élaboré le texte avec une arrière-pensée néocolonialiste, d’autant plus que la Grande-Bretagne refuse de reconnaître les autorités légales et légitimes du Soudan.
La Russie déplore le fait que lors des délibérations au Conseil de Sécurité, Londres se soit opposé à ce que les autorités légales soudanaises soient mentionnées dans le texte de la résolution proposée. Tandis que les États-Unis et le bloc occidental critiquent le véto russe, les autorités du Soudan se félicitent au contraire de l’attitude de Moscou face à une résolution qui tend à nier leur légitimité à travers un texte rédigé en leur défaveur, pour remettre en cause l’indépendance et l’unité du Soudan.
DL/informateur.ci