@informateur- Le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella, devenu sans que l’on ne s’y attende la première force politique en France, risque de conquérir les leviers du pouvoir dans l’Hexagone. En effet, le parti d’extrême droite, le Rassemblement national (FN) a raflé la mise aux dernières élections européennes en obtenant 31,5 %, laissant loin derrière lui le parti Renaissance du président Emmanuel Macron qui n’a obtenu que 15,2 % des voix. C’est la première fois depuis 1984 qu’un parti français obtient plus de 30 % des voix lors d’élections européennes.
Le fait à souligner est que le parti centriste Renouveau du président Emmanuel Macron a évité une douche froide plus corsée en battant de justesse le Parti socialiste pour la deuxième place, le PS-Place Publique ayant obtenu 14% des voix. Face à sa défaite, Emmanuel Macron a pris une décision chargée de risques. Le 9 juin 2024, le chef de l’Etat français a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. S’exposant ainsi à la cohabitation avec le parti d’extrême droite de Jordan Bardella et, surtout, de la plus que redoutée Marine Le Pen en cas de victoire du RN à ces législatives anticipées.
Ainsi, les prochaines élections législatives en France auront lieu les 29 et 30 juin 2024 pour le 1er tour, et les 6 et 7 juillet 2024 pour le 2nd tour. Dans le champ centriste de Macron et alliés, et au Parti socialiste qui sonne le cor de la gauche, c’est la mobilisation générale, le branle-bas de combat, pour éviter ce qu’ils considèrent comme une menace apocalyptique, à savoir l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, dont la figure marquante reste Marine Le Pen [fille et héritière politique de Jean Marie Le Pen, fondateur du Front national (FN)], bien que le RN soit conduit par Jordan Bardella, tête de liste.
C’est pourquoi dans le camp centriste et au Parti socialiste (PS), tous les discours sont bons pour convaincre la France entière d’aider Macron et la Gauche à renverser la tendance en freinant la menace dénommée extrême droite dans les urnes aux législatives. Le RN, une menace pour la » démocratie ‘‘, une menace pour les » libertés », notamment des étrangers et des Français d’origine étrangère, scande-t-on lors de manifestations publiques.
En effet, au moins 250.000 personnes ont défilé le samedi 15 juin 2024 en France contre l’extrême droite, en position de force à l’approche des législatives anticipées convoquées par Emmanuel Macron dont le camp tente de reprendre la main avec des promesses en faveur du pouvoir d’achat. Tous les alliés et soutiens (naturels ou de circonstance) de Macron et la gauche socialiste sont à la tâche pour sauver les meubles. Syndicats, associations et partis de gauche ont appelé à un “raz-de-marée populaire” pour conjurer le mauvais sort qui risque de s’abattre sur la France, craint-on, à savoir une nouvelle victoire du Rassemblement national aux législatives prochaines, après son triomphe aux européennes, ce qui a poussé le chef de l’Etat à dissoudre l’Assemblée nationale.
Les manifestants anti- RN ont exprimé leur peur que l’extrême droite ne s’impose avec Jordan Bardella, 28 ans, comme Premier ministre, avec à ses côtés la redoutable Marine Le Pen, dans une cohabitation avec le président Macron. Dont le camp appelle leaders politiques et autres porte-voix de groupes sociaux et de communautés à la rescousse pour monter au créneau contre le RN, afin d’éviter la »catastrophe », le » pire » que représenterait pour eux la victoire de l’extrême droite aux législatives anticipées.
Mais la droite-centriste d’Emmanuel Macron qui n’arrive plus à combler les nombreuses attentes des Français et la gauche dont le discours ne passe plus vraiment, pourront-ils freiner l’ascension vers Matignon de l’extrême droite qui entend remporter les législatives…en vue de se positionner sur la route qui mène à l’Elysée? Assurément, les batailles électorales du 29 juin et du 7 juillet 2024 en France s’annoncent rudes entre l’extrême droite et ses adversaires.
DL/Informateur.ci