Abidjan-Informateur.info-En tournée en Côte d’Ivoire depuis deux semaines, l’artiste burkinabé Dez Altino a donné plus de 9 concerts à l’intérieur et dans plusieurs communes d’Abidjan. Informateur.info l’a rencontré. Entretien.
Dans quel cadre séjournes –tu en Côte d’Ivoire ?
Je suis en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une tournée, programmé par un promoteur qui est venu me chercher depuis Ouagadougou. Nous avons signé un contrat et j’ai commercé par la ville de Méagui le 20 décembre 2014. Cette tournée qui est à la fois une promotion de mon dernier album et de l’ensemble de mon répertoire musical prendra fin le 15 janvier 2015.
En dehors de Méagui, quels sont les concerts que tu as animés dans le district d’Abidjan ?
A Méagui, je voudrais rappeler que la salle n’a pas pu contenir le public. C’était pareil à San Pedro. J’ai déjà donné neuf concerts depuis la date du 20 décembre 2014. Ce qui reste, c’est au niveau d’Abidjan, j’ai donné un concert au centre pilote de Port-Bouët Samedi dernier, le dimanche j’étais dans la commune de Marcory précisément à Anoumaba. Le mardi 06 janvier je serai dans la soirée au Foyer des jeunes de Vridi. Nous avons également un concert prévu dans la commune de Bassam d’ici ce week-end et nous comptons boucler par la ville de Vavoua.
Comment tu trouves le public ?
Je voudrais dire merci à mes fans ivoiriens et burkinabè. Quand un artiste arrive et que la salle qui l’accueille est comble, c’est une première satisfaction. Depuis que je donne mes concerts toutes les salles sont combles. J’apprécie l’engouement et remercie le public. Je trouve un public bien motivé pour la musique burkinabè. J’ai comme l’impression que les gens m’attendaient depuis bien longtemps. C’est une bonne ouverture qui m’amène à viser le palais de la culture d’Abidjan à ma prochaine tournée.
En 2013, on se rappelle, tu as été lauréat du Kundé d’or au Burkina Faso. Comment as-tu accueilli cette distinction ?
Ça a été une grande joie pour moi. C’est vrai qu’on ne chante pas pour les distinctions. Ca a été une reconnaissance du travail de l’artiste et à mon niveau ça a vraiment été une source de motivation dans ma carrière musicale. En 2013, j’ai été effectivement le Kundé de la musique la plus jouée en discothèque, j’étais le kundé du public et enfin le kundé d’or. J’ai remporté toutes les catégories dans lesquelles j’étais programmée. Avant cela, j’ai été disque d’or en 2009, j’ai été décoré par le gouvernement en 2012 en graphique, art, musique et danse.
Justement comment se comporte ton quatrième album, Sabaabo sorti en mai 2014 ?
L’Album se comporte très bien parce qu’il se positionne parmi les meilleurs ventes. Du point vu concerts et prestations, il y a pas encore eu de repos depuis la sortie de l’album. On a dû même annuler beaucoup de concerts en fin d’année pour pouvoir honorer la tournée en Côte d’Ivoire. Même étant ici, plusieurs contrat m’attendent à Ouagadougou. Avec cet album, je note également que les fans se sont multipliés. C’est une fierté pour moi.
Des concerts à l’extérieur ?
Oui, déjà après la sortie de mon troisième album qui m’a valu le kundé d’or, j’ai entrepris de nombreuses tournées, en Afrique et aux Etats-Unis. Aujourd’hui, c’est un plus pour moi d’être en tournée en Côte d’Ivoire.
Dez Altino songe t-il véritablement à une carrière internationale ?
C’est le rêve de tout artiste de se lancer dans une carrière internationale. En tout cas c’est le rêve de Dez Altino. Je vise aujourd’hui une carrière internationale. Aujourd’hui, au Burkina Faso, on n’a plus rien à prouver parce que même dans les coins les plus reculés tout le monde écoute Dez Altino. Voilà pourquoi, j’amorce les tournées à l’extérieur, parce que tout commence par là. Cette tournée me donne plus de visibilité. C’est vrai que j’ai déjà fait le Gabon, la France et les Etats-Unis. Mais au delà des Burkinabè, il faut bien que les autres nationalités adoptent ma musique. Dans le cadre de ma promotion, j’ai fait des futuring avec des artistes ivoiriens dont Serges Beynaud. J’ai fait la même chose avec une artiste malienne du nom de Djénéba Sek. Je travaille actuellement sur deux clips pour ma promotion au niveau international.
Tu fais partie désormais des artistes les plus en vogues au Burkina Faso, quelle est ta source d’inspiration ?
C’est divin, je dirai. C’est Dieu qui m’inspire et c’est lui qui donne d’ailleurs tout aux hommes. Ce n’est pas parce que je suis plus intelligent que les autres, mais c’est Dieu qui m’inspire. Jusque-là tous les albums que j’aie sortis ont été appréciés. Je crois qu’il faut aimer ce que l’on fait et se dire qu’on le fait pour les autres et non pour soi-même. C’est un don de Dieu.
On est en début d’année, un mot à l’endroit de tes fans ?
Je voudrais dire merci à mes fans au Burkina, en Côte d’Ivoire et partout dans le monde. Je leur souhaite la santé qui est la base de tout. Pour mon très cher pays le Burkina Faso, je souhaite la paix et la stabilité pour que la musique et l’art puissent vivre.
Propos recueillis par Jean François Fall