@informateur.ci- Président de l’Association pour la défense de la démocratie et des libertés (ADDL), Diomandé Adama, président de l’Association pour la défense de la démocratie et des libertés ( ADDL), parle de la candidature du président Alassane Ouattara et jette un regard critique sur l’actualité politique nationale. Il en profite pour fustiger la posture de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam.
- L’ancien président Laurent Gbagbo a récemment déclaré qu’il s’opposerait à un éventuel présumé quatrième mandat du président Alassane Ouattara. Quelle est votre réaction?
Il faut être clair : il n’existe pas de quatrième mandat en Côte d’Ivoire. Ce débat relève d’une manipulation politique. Le Président Alassane Ouattara exerce actuellement son deuxième mandat de la 3e République, conformément à la Constitution de 2016 qui a remis les compteurs à zéro. Laurent Gbagbo le sait, mais il entretient la confusion pour des raisons purement politiciennes. Les Ivoiriens, eux, ne se laissent plus duper. Je parle bien des Ivoiriens lucides et épris de paix, à ne pas confondre avec certains militants de partis politiques endoctrinés et manipulés.
- Vous aviez, par le passé, estimé que le retour de l’ancien président Laurent Gbagbo pouvait être bénéfique pour la paix. Qu’en pensez-vous aujourd’hui?
J’avais espéré que son retour serait une bonne opportunité pour la réconciliation. Mais il a manqué le coche. Au lieu de rassembler, il a divisé son propre camp, blessé moralement son entourage et publiquement humilié son épouse. Je reconnais, en revanche, la dignité de Mme Simone Gbagbo, qui assume ses choix, et le sens républicain de Charles Blé Goudé, qui place aujourd’hui la Côte d’Ivoire au-dessus des querelles partisanes.
- Il y en a qui estiment que le Président Alassane Ouattara n’était pas obligé de se représenter. Comment percevez-vous sa décision?
Sa candidature est avant tout un acte d’amour et de responsabilité envers la Nation. Dans un monde instable, il incarne la continuité et la stabilité. Il n’agit pas par goût du pouvoir, mais pour garantir une transition apaisée et préserver les acquis.
- Pourquoi n’a-t-il pas désigné un successeur alors qu’il disait en avoir plusieurs, précisément, une demi-douzaine?
Le président Ouattara a formé une génération de cadres compétents. Ce sont eux-mêmes qui, par sens du devoir, lui ont demandé de poursuivre encore cinq ans afin de consolider son œuvre. Cette décision est collective, fondée sur la responsabilité et la stabilité, non sur la personnalisation du pouvoir.Comment jugez-vous la stratégie de MM. Gbagbo et Tidjane Thiam, qui ont déposé leurs candidatures malgré leur inéligibilité? C’est une stratégie de provocation. Ces candidats savaient qu’ils ne remplissaient pas les conditions légales. En contestant ensuite les arrêts du Conseil constitutionnel, ils démontrent leur mépris pour les institutions. Un homme d’État ne s’élève jamais contre la loi. Gbagbo n’a jamais incarné cette culture, et Thiam, malgré son discours policé, n’a pas de vision durable pour la Nation. Il n’a pas le niveau pour incarner une alternative.
- Certains observateurs redoutent des tensions ou un coup d’État. Partagez-vous cette crainte?
Aucune inquiétude. Notre armée est aujourd’hui professionnelle, disciplinée et républicaine. Sous la conduite du ministre d’État, Téné Ibrahim Ouattara, elle a rompu avec les réflexes claniques pour devenir une institution moderne, respectueuse des lois et des symboles de la République. Le Chef de l’État l’a rappelé : « L’élection qui vient sera apaisée, inclusive et réconciliatrice ». C’est une promesse de paix et une preuve de maturité démocratique.
- Quelle est votre lecture de la posture adoptée par nos voisins du Mali, du Burkina Faso et du Niger vis-à-vis de la Côte d’Ivoire?
Ni le Mali, ni le Burkina Faso, ni le Niger n’ont intérêt à une déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Le Mali compte plus de trois millions de ressortissants, le Burkina Faso près de quatre millions, et le Niger environ un million vivant ici, travaillant et élevant leurs familles. Ces liens humains et économiques sont indissociables. Les déclarations d’Assimi Goïta, d’Ibrahim Traoré ou d’Abdourahamane Tiani relèvent davantage du populisme militaire que de la diplomatie d’État. Ces officiers putschistes ne peuvent ébranler la sérénité du Président Alassane Ouattara, encore moins celle du peuple ivoirien.
- Quel message souhaitez-vous adresser aux Ivoiriens?
Je veux redire ma foi en la Côte d’Ivoire et en son avenir. Le Président Ouattara n’est pas seulement un dirigeant, c’est un bâtisseur de destin. Grâce à lui, notre pays a retrouvé la croissance, la confiance et la dignité. Les infrastructures, la santé, l’éducation, la diplomatie : tout reflète une vision claire et un leadership exigeant. Soutenir Alassane Ouattara, ce n’est pas faire de la politique, c’est servir la République.Et quand l’histoire jugera notre époque, elle retiendra qu’au milieu des tempêtes, un homme a choisi la raison, la paix et le devoir : Alassane Ouattara, le bâtisseur de la stabilité.
Réalisée par Ousmane MODIBO





