@informateur- Au Sénégal, l’Etat s’active à prendre les dispositions nécessaires pour les élections législatives anticipées fixées au 17 novembre 2024. On peut dire que le président sénégalais Diomaye Faye a d’ores-et-déjà lancé le processus électoral qui va aboutir à ce scrutin, à la suite de sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale où l’exécutif sénégalais s’est senti défié par l’ancienne majorité détenue par l’opposition.
Ainsi, depuis le 18 septembre 2024, les décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental, ont été publiés par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean Baptiste Tine.
Faut-il le rappeler, c’est sur la base de la décision n°2/C/2024 du Conseil constitutionnel portant demande d’avis du Président de la République du 10 juillet 2024 que le Chef de l’Etat a dissous, par décret n° 2024-1980 du 12 septembre 2024, l’Assemblée nationale et fixé la date des élections législatives anticipées. Pour ce srutin, le système de parrainage est annulé.
Par ailleurs, la caution antérieurement fixée pour les candidats à 15.000.000 de F CFA est maintenue. Concernant la répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental, celle appliquée lors des dernières élections législatives reste en vigueur. Dans moins de deux mois donc, les Sénégalais vont élire les députés de leur nouvelle Assemblée nationale.
Quant à l’issue de ce scrutin, même si le président Bassirou Diomaye Faye part auréolé de sa victoire à la présidentielle, rien n’indique que son camp est assuré de ravir la majorité parlementaire à l’opposition conduite par le parti de l’ex-président Macky Sall. Le vote du 17 novembre 2024 est en fait un enjeu de taille pour le camp présidentiel.
Si l’opposition l’emporte, le gouvernement Sonko va très certainement tomber par motion de censure et une crise politique pourrait s’ouvrir au Sénégal qui entraverait le programme de gouvernement de Diomaye Faye.
DL/informateur.ci