@informateur.ci- Le nouveau président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a prêté serment, hier mardi 02 avril 2024, au Centre des expositions de la ville de Diamniadio, à un jet de pierre de Dakar, la capitale. Ce fut l’occasion pour le successeur de Macky Sall de décliner sa vision.
D’entrée, le président Bassirou Diomaye Faye a juré, « devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal », de défendre « l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ».
Dans son adresse, il s’est dit « conscient » que sa large victoire dès le premier tour de la Présidentielle du 24 mars exprimait « un profond désir de changement systémique ». « Le Sénégal sous mon magistère sera un pays d’espérance, un pays apaisé avec une justice indépendante et une démocratie renforcée », s’est-il engagé.
Sur un ton que l’on sentait profondément ému, le président Faye a assuré qu’il conserverait à l’esprit les sacrifices consentis par les « martyrs de la démocratie, les amputés, les blessés et les anciens prisonniers (…) afin de ne jamais les décevoir. Dans le même souffle, il a également dit entendre « clairement la voix des élites décomplexées qui disent haut et fort notre aspiration à plus de souveraineté, au développement et au bien-être ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce haut fonctionnaire de l’administration des impôts et domaines a endossé les aspirations de la jeunesse de son pays qui rêve de ‘’révolution’’ tout en prenant la route de l’immigration clandestine. Justement, à aucun moment, le successeur de Macky Sall n’a dit un mot de ses projets pour ces jeunes gagnés par le ‘’virus’’ de la traversée de la Méditerranée où beaucoup périssent dans les eaux tumultueuses de cette vaste étendue d’eau. Tout comme il n’a pas soufflé mot de ce qu’il entend faire de son mentor et compagnon de parti, Ousmane Sonko.
Plus à l’aise et mieux vêtu que lors de sa première sortie juste après son élection, BDF, comme l’appellent ses proches, est attendu sur le terrain pour matérialiser ses promesses de rupture avec l’ordre ancien. Ce ne sera pas le moindre des défis avec lesquels devra se coltiner ce jeune technocrate tombé en politique dans le sillage du président du Pastef, Ousmane Sonko.
Plusieurs chefs d’État, dont le Nigérian Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de la Cedeao, le Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le Gambien Adama Barrow, le Guinéen Mamadi Doumbouya et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo étaient présents. Le vice-président ivoirien Tiémoko Meyliet Koné, le Premier ministre rwandais Edouard Ngirente et le président de l’organe tenant lieu de Parlement au Mali, Malick Diaw, ont aussi effectué le déplacement.
Ousmane MODIBO