@informateur- Dans le cadre de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture (SNC), le chef de la Transition burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, est arrivé lundi, en grande pompe dans la ville de Sya. Cordon humain, déploiement impressionnant des forces de sécurité, bain de foule, c’est dans une ambiance qui contraste avec la situation sécuritaire du pays que le successeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a fait son entrée dans la capitale économique du pays des Hommes intègres.
Comme ses précédentes sorties dans quelques villes où la sécurité est relativement sous contrôle, le chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso qui se déplace désormais avec toute une armurerie ne se prive pas des honneurs que sa fonction lui confère. Alors que le contexte sécuritaire général du pays devrait incliner à la modestie en solidarité avec les populations qui vivent sous blocus terroriste et pour lesquelles l’armée est obligée d’organiser périodiquement des convois de ravitaillement en vivres, Ibrahim Traoré est, lui, préoccupé à tester sa popularité.
A Diapaga dans la province de la Tapoa, à Zeytenga dans la province du Seno, à Solhan dans la province du Yargha et à Djibo dans le Soum, pour ne citer que ces localités, les martyrs du terrorisme voudraient également voir le président se pavaner avec son armurerie dans les rues et les villages occupés. Ce sera le signe de la libération de ces provinces à qui d’ailleurs le Capitaine Ibrahim Traoré avait promis la sécurité en 3 mois. Le contraire, c’est-à-dire ce à quoi l’on assiste, est tout simplement tromperie, populisme et poudre aux yeux.
AS/Informateur.ci