@informateur.ci- L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a exprimé son admiration pour le Burkina Faso, saluant les efforts du pays qu’il considère comme un acteur majeur dans la « libération de l’Afrique ». En visite à Ouagadougou, l’ex-chef d’État a tenu à rencontrer le capitaine Ibrahim Traoré afin d’échanger sur les voies d’une coopération renforcée autour de cette vision panafricaine. «Je pense que ce pays a fait quelque chose de merveilleux. C’est pourquoi j’ai voulu rencontrer le Président pour discuter avec lui et voir ce que nous pouvons faire ensemble pour continuer la lutte pour la libération de l’Afrique », a déclaré Jacob Zuma lors d’une rencontre avec la presse burkinabè.
L’ancien dirigeant, poursuivi en Afrique du Sud pour des affaires de détournement de fonds publics, n’a pas hésité à défendre le régime du capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir à la suite du coup d’État de septembre 2022. Pour lui, les récents bouleversements politiques au Burkina Faso ne traduisent pas une prise de pouvoir illégitime, mais plutôt une affirmation de souveraineté. « Ce pays a décidé de se libérer du joug du colonisateur. Les organisations africaines disent que c’est un coup d’État qui a été perpétré là-bas, mais laissez-moi vous dire, ce n’est pas un coup d’État », a-t-il affirmé.
Jacob Zuma, qui demeure une figure influente du panafricanisme, estime que le Burkina Faso incarne aujourd’hui une résistance face aux ingérences étrangères et un modèle de reconquête de l’autonomie politique sur le continent africain.
Cette sortie de l’ancien président sud-africain intervient dans un contexte où Ouagadougou renforce ses alliances avec d’autres États africains partageant une vision souverainiste et anti-impérialiste.
Yannick KOBO













