‘@informateur- En détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), depuis la semaine dernière, le leader de la société civile burkinabè en Côte d’Ivoire, Daouda Kaboré, président de l’Association « Les Sans Voix », semble payer le prix de son acharnement et de son entêtement, depuis 5 ans, contre Zongo Mahamadou, Ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.
De fait, Daouda Kaboré a fait des réseaux sociaux, notamment, Facebook, sa tribune de prédilection pour brocarder le diplomate de son pays en poste à Abidjan. Depuis cinq ans, pour ses critiques, généralement, acerbes et sans fondement contre l’Ambassadeur Zongo, Daouda Kaboré s’est mis à dos une bonne partie de l’opinion burkinabè à Abidjan. Et bien de leaders ont même pris leurs distances avec lui. Mais le président des Sans Voix n’en a cure. Et les publications irrévérencieuses à l’endroit de M. Zongo se multiplient sur sa page Facebook. Pourtant, on peut critiquer sans injurier mais avec le bon ton.
Au lendemain du coup d’Etat qui a vu l’avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) au pouvoir, Daouda Kaboré s’est fendu d’un post dont la teneur est plus que diffamatoire. Qu’on en juge! « Après la démission de l’ex-président Roch Kaboré, il faut des enquêtes bien poussées et des audits de la diplomatie burkinabè surtout celle de la Côte d’Ivoire. Les détournements de deniers publics, le gaspillage de l’argent du contribuable, les surfacturations, le blanchiment d’argent du contribuable étaient et sont la norme. L’enrichissement illicite du fameux Ambassadeur Zongo et ses complices est sans limite.. », a-t-il écrit le 25 janvier 2022.
Le 30 janvier, Daouda Kaboré annonçait une conférence de presse « afin de paralyser et fermer l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire, le Consulat d’Abidjan et ceux de l’intérieur ». Il ne démord pas dans ses accusations contre le chef de la Représentation diplomatique du Burkina en Côte d’Ivoire. Le 11 février, Daouda Kaboré dit Le Barbu enfonce le clou en appelant les nouvelles autorités burkinabè à diligenter « un audit sérieux à la diplomatie burkinabè surtout du très controversé ambassadeur Zongo, le plus corrompu de l’histoire du Burkina Faso ».
C’en était sûrement trop pour le diplomate burkinabè de se voir, régulièrement, jeter l’opprobre. Aussi, a-t-il saisi le procureur de la République pour laver son honneur et sa dignité. Quitte à Daouda Kaboré d’apporter les preuves de ses graves accusations.
Alfred SIRIMA