‘@informateur- Contrairement à la première édition du Forum économique et humanitaire Russie-Afrique qui avait été un moment de grande curiosité et d’enthousiasme pour les chefs d’Etat africains, le deuxième sommet prévu à Saint-Pétersbourg les 27 et 28 juillet prochains suscite plutôt des appréhensions et des interrogations.
Appréhension par rapport au contexte sécuritaire de la Russie qui mène depuis plus d’un an, une guerre contre l’Ukraine ; appréhension légitime également au lendemain de la rébellion avortée du patron du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, contre la hiérarchie de l’armée républicaine russe. Mais surtout des interrogations sur ce que ce sommet pensé et voulu par la Russie peut accoucher comme actes concrets et non de simples promesses.
De fait, la Russie en guerre, sous multiples sanctions et ostracisée par le bloc occidental semble quelque peu affaibli qu’elle en a l’air. Dès lors, l’on peut se demander à raison qu’est-ce qu’elle pourra partager à ce sommet avec ses partenaires africains en quête de développement en dehors des discours, de ses convictions et de son engagement?
C’est la question qui triture les méninges des chefs d’Etat Africains qui s’apprêtent à se rendre à ce sommet. Le premier sommet, faut-il le rappeler, avait enregistré les 23 et 24 octobre 2019, la présence de 43 chefs d’Etat à Sotchi sur les bords de la mer noire. Combien seront-ils cette année à Saint-Pétersbourg?
Des craintes et des interrogations légitimes dans la mesure où la médiation africaine dans la crise Russo-Ukrainien conduite en juin dernier par le président Sud-Africain, Cyril Ramaphosa n’a pas impacté la situation.
A l’évidence, le 2é sommet Afrique-Russie n’augure rien de concret pour les pays africains dans ce contexte de guerre. Toutefois, tout le bénéfice de ce sommet sera en faveur du pays organisateur du moment où l’évènement redore son blason à l’échelle internationale. A bon entendeur, salut !
Alfred SIRIMA