@informateur- Elle est bien loin, l’époque où les usagers de la Société des transports d’Abidjan (SOTRA) pouvaient se protéger du soleil et de la pluie sous les abris construits aux arrêts pour attendre le bus à Abidjan. Aujourd’hui, en dehors des gares et des principaux anciens Terminus, ainsi que quelques rares abribus réalisés en partenariat avec des annonceurs, notamment dans la commune phare du Plateau, les usagers qui attendent le bus de la Sotra sont obligés d’endurer la canicule solaire et les averses. Un bien triste constat.
Fini le temps où les usagers de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) pouvaient se protéger du soleil et de la pluie sous des abribus pour attendre les bus qui, on le sait, ne sont pas toujours réguliers sur les lignes desservies. Les arrêts sont aujourd’hui décoiffés, en dehors des grandes gares SOTRA et de certains anciens Terminus notamment à Abobo, Adjamé, Yopougon et au Plateau, commune phare, d’Abidjan. Certes on compte aussi à certains points quelques rares abribus réalisés le plus souvent en partenariat avec des annonceurs, comme au Plateau. Mais aujourd’hui, de façon générale, les abribus sont devenus un luxe que ne peuvent se payer les usagers de la Sotra. » Par le passé, on pouvait reconnaître un arrêt de la SOTRA à distance, grâce à l’abribus. On pouvait attendre tranquillement sous les abris, hélas ce n’est plus le cas aujourd’hui, alors que la Sotra est censée avoir plus de moyens aujourd’hui », se désole un usager avec qui nous avons abordé la question au Terminus du bus 728 à Yopougon Lubafrique où nous nous sommes rendu.
- Faire la queue sous la canicule et les intempéries, pour attendre le bus qui n’arrive pas…
La réalité au quotidien, ce sont le soleil et la pluie pour les usagers qui font de longues queues en raison de l’irrégularité des bus sur les lignes desservies. Nous prendrons juste quelques exemples parmi tant d’autres, pour illustrer cette situation. A Yopougon Lubafrique, au Terminus du bus Express 728, une des lignes récentes par rapport aux lignes traditionnellement connues, il n’y a pas d’abribus. A Yopougon Saint-André d’où partent le 720 et le 719 entre autres, c’est le même cas. Pour les usagers, c’est la queue sous le soleil et la pluie. Ces bus que nous énumérons ont la particularité de desservir des lignes Yopougon – Riviera et Angré en passant par le cœur de Cocody.
Sur le trajet, les abribus sont rares aux arrêts, parfois inexistants. En saison de pluie, les usagers qui font ces lignes ont intérêt à sortir avec leurs parapluies. S’ils sont fatigués d’attendre debout le bus qui n’arrive pas, ils en sont réduits à squatter le banc d’un commerçant ou d’un vendeur installés en bordure de route. S’il pleut, ils vont s’abriter sous leurs parasols ou devant une boutique ou un immeuble dans les environs. Les plus heureux sont les usagers qui attendent près d’une station-service ou un grand édifice qui offre une protection.
A l’autre bout du trajet des bus 719 à Angré Terminus, 720 et 728 à la Riviera Palmeraie, c’est le même décor. Point d’abribus. On s’en sort comme on peut, sous le soleil et la pluie. Ce ne sont là que des infimes exemples, dans le lot de l’ensemble des lignes desservies par le transporteur Abidjanais de référence, la Sotra.
- La SOTRA devrait multiplier le modèle du Terminus du grand carrefour de Koumassi
Mais il faut aussi plaindre le personnel de la Sotra affecté aux Terminus des bus dans la plupart des quartiers d’Abidjan. Si les Terminus de certaines lignes parmi les plus anciennes sont pourvus d’abri pour les agents de la SOTRA, sur les nouvelles lignes c’est la disette. Pas d’abri pour les agents, les machinistes surtout, qui sont obligés de se »réfugier » dans les bus en cas de nécessité. C’est un peu plus compliqué pour les chefs de gare qui, à la Riviera Palmeraie par exemple, travaillent en plein air. Ils squattent, pour s’abriter du soleil ou en temps de pluie, les abords des commerces, les stations d’essence et les bancs des commerçants comme les clients. Aucune commodité pour ces agents qui passent toute la journée en un endroit. Par de toilettes. Ils »se débrouillent » comme ils peuvent, témoignent discrètement ceux qui osent en parler.
Mais tout n’est sans doute pas perdu. Le temps viendra, pourquoi pas le plus tôt possible, où la Direction générale de la SOTRA lancera, tous l’espèrent, un vaste programme de construction d’abris modernes pour les usagers comme c’est le cas au nouveau Terminus de la SOTRA du grand carrefour de Koumassi où 4 quais ont été construits assortis des toilettes clients. Il y va de l’image du transporteur abidjanais de référence et aussi de celle de la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan. Sans oublier Yamoussoukro, la capitale politique du pays, Bouaké, Korhogo et San-Pedro où la SOTRA s’est déployée.
KKM/informateur.ci