@informateur- Deux semaines après le lancement de l’unité de lutte contre le désordre urbain dont la mission est de traquer dans les rues de la capitale économique ivoirienne les occupations anarchiques de l’espace public, la mendicité, le commerce ambulant et l’usage des charrettes, rien n’a encore véritablement changé dans le décor habituel de nos routes.
De fait, le commerce ambulant est toujours perceptible dans plusieurs artères de la circulation. Nous avons parcouru, ce mardi 6 août 2024, plusieurs communes d’Abidjan, notamment le premier pont menant au carrefour sable et le deuxième pont menant à Siporex dans la commune de Yopougon, et le carrefour du Zoo à celui de Williasmville en passant par les carrefours Paillet, et les 2 Plateaux. Le constat qui se dresse est que le commerce ambulant résiste à la règlementation en vigueur dans le district d’Abidjan depuis le 22 juillet 2024. Sous nos yeux plusieurs commerçants se faufilaient entre les véhicules pour proposer aux automobilistes leurs articles. Des sachets d’eau glacée, aux Cd en passant par des accessoires de véhicules, c’est toute une gamme de produits qui est proposée aux usagers de la route.
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Aux 2 Plateaux, depuis les environs du Zoo où les travaux d’aménagement paysager, entrepris après les déguerpissements, imposent des embouteillages montres en direction de Williasmville, les vendeurs ambulants poursuivent leur activité. Et le contexte de la fête de l’indépendance y a fait fleurir sur ce marché ambulant qui prospère particulièrement aux feux tricolores des drapeaux et des gadgets juste bon pour la 64e fête de l’indépendance qui sera célébrée ce mercredi 7 août.
Certains commerçants avec qui nous avons échangé ont dit être conscients qu’ils ne sont plus les bienvenus sur les routes. Mais ils préfèrent jouer au jeu du chat et de la souris avec la brigade de lutte contre le désordre urbain. Aux aguets, attendant la moindre alerte pour prendre la tangente, ces femmes et ces hommes continuent de gagner leur pitance quotidienne dans les rues. Lors de notre randonnée, il faut le préciser, nous n’avons pas aperçu la brigade de lutte contre le désordre urbain qui cherche encore, sans doute, ses marques.
ALI/informateur.ci