@informateur- Le dimanche 07 avril 2024, Tsahal, l’armée israélienne, a fait savoir qu’elle se retirait de Khan Younès, ville située dans le Nord de Gaza. Certes le retrait du nord ne signifie pas la fin de la guerre mais la question de la reconstruction de ces villes rasées se pose déjà.
Aux dires de responsables israéliens, l’armée a fait ce qu’elle devait à Khan Younès, une ville qui a subi d’intenses bombardements depuis plusieurs mois. ‘’La 98e division a démantelé les brigades du Hamas à Khan Younès et tué des milliers de leurs membres. Nous y avons fait tout ce que nous devions faire. Nous n’avons plus besoin de rester dans le secteur sans nécessité’’, justifie un responsable militaire.
Grande ville du sud de la bande de Gaza, Khan Younès a été, des mois durant, le théâtre d’incessantes frappes aériennes et d’intenses combats entre les forces du Hamas et l’armée israélienne. Plusieurs dizaines de milliers d’habitants ont fui la ville pour aller à Rafah, à la frontière avec l’Egypte. Ils vont désormais pouvoir rentrer chez eux. L’attention se porte désormais sur Rafah où, malgré l’inquiétude de nombreuses capitales étrangères, Israël s’est dit déterminé à engager une offensive terrestre alors que plus de 1,5 million de Gazaouis y ont trouvé refuge.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023, lorsque des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, entraînant la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 sont toujours détenues à Gaza dont 34 sont mortes d’après des responsables israéliens. En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste avec les Etats-Unis et l’Union européenne, et a lancé des bombardements intenses sur le territoire palestinien avant une offensive terrestre.
Côté palestinien, la guerre a coûté la vie à 33.175 personnes à Gaza, la plupart des civils, dont 38 ces dernières 24 heures, selon le Hamas. Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien où 2,4 millions de Palestiniens sont menacés de famine, selon l’ONU. « Les maisons, écoles, hôpitaux sont en ruines. Les enseignants, médecins, humanitaires sont tués. La famine est imminente », a fustigé sur X la cheffe de l’Unicef, Catherine Russel.
Dès lors, la question que l’on se pose suite au retrait de Tsahal tombe sous le sens : qui va financer la reconstruction de Khan Younès ? Les USA ? L’Ue ? Les pays arabes ? L’Onu? En tout état de cause, en plus des maisons, des habitations, des vies ont été détruites. Il convient de penser à l’après-guerre qui devrait être l’affaire de tous. Singulièrement l’ONU dont c’est le rôle de lancer une initiative dans ce sens, tout en continuant à chercher des solutions durables à ce conflit qui n’a que trop duré.
Dans cette dynamique, il semble qu’il n’y a pas d’alternative crédible à la solution, un ‘’territoire, deux États’’ qui est en suspens depuis des lustres. Il est temps de passer des intentions aux actes. Pour que le Proche-Orient retrouve la paix. Une bonne fois pour toutes !
OM/Informateur.ci