@informateur.ci- Deux naufrages récents près des côtes libyennes ont fait au moins 60 disparus, portant à plus de 700 le nombre de morts en Méditerranée en 2025. L’OIM appelle à une mobilisation internationale.
La Méditerranée a été une nouvelle fois le théâtre d’un drame migratoire. Au moins 60 migrants sont portés disparus après deux naufrages survenus les 12 et 13 juin 2025 au large des côtes libyennes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce nouveau bilan tragique porte à plus de 700 le nombre de morts en Méditerranée depuis le début de l’année, dont plus de 500 sur la route centrale, la plus meurtrière au monde.
Le premier drame s’est déroulé près du port d’Alshab, non loin de Tripoli. Sur les 26 personnes à bord, seules cinq ont survécu. L’OIM rapporte que 21 migrants sont toujours portés disparus, dont des femmes et des enfants. La majorité des victimes seraient originaires d’Érythrée, du Pakistan, d’Égypte et du Soudan.
Le lendemain, un second naufrage a eu lieu à environ 35 kilomètres de Tobrouk. Un seul survivant a pu être sauvé par des pêcheurs. Il a indiqué que 39 personnes étaient à bord. Depuis, trois corps ont été retrouvés échoués sur les plages locales. Les recherches se poursuivent, avec l’aide de la communauté soudanaise pour tenter d’identifier les victimes.
L’OIM, par la voix de son directeur régional Othman Belbeisi, a exprimé sa vive inquiétude face à la recrudescence des naufrages et exhorté la communauté internationale à intensifier les efforts de recherche, de sauvetage et à garantir un débarquement sûr pour les survivants.
Depuis 2014, plus de 75 000 migrants ont disparu dans le monde, dont plus de 39 000 dans des zones de crise. L’OIM souligne que l’absence de voies migratoires sûres, combinée à des restrictions croissantes sur les missions humanitaires, expose toujours davantage de vies humaines au danger. «Le coût de l’inaction se mesure en vies humaines », avertit l’agence.
Djah OPELY













