‘@Informateur.info- Le 17 janvier 2020, Salogo Mamadou, président du Conseil national des burkinabè en Côte d’Ivoire (Cnbci) quittait la terre des hommes au Maroc des suites d’une maladie contre laquelle il se sera battu deux années durant. Le décès de l’un des plus actifs des présidents d’associations burkinabè en Côte d’Ivoire a été un véritable choc pour la communauté que même l’ambassadeur du Burkina Faso, Mahamadou Zongo et le Consul général d’Abidjan, Benjamin Nana, se sont déplacés à son domicile à Koumassi quartier Divo pour présenter leurs condoléances et compatir à la douleur de la famille.
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Un an après le rappel à Dieu de ce grand leader, Informateur.info revient sur l’héritage qu’il a laissé à la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire. Président du Conseil national des Burkinabè en Côte d’Ivoire (Cnbci), Salogo Mamadou avait pris les commandes de cette structure créée et gérée par feu Gougnan Amadou jusqu’au décès de ce dernier, le 12 octobre 2013 à l’issue d’une assemblée générale élective dans les locaux du Consulat général du Burkina Faso à Abidjan. S’il ne l’a pas créé, Salogo Mamadou aura été celui qui a promu ce Conseil et lui a donné une représentation nationale en Côte d’Ivoire.
En dépit des querelles de leaderships et des divisions intestines qui caractérisent la vie en communauté, Salogo Mamadou, émergeait du lot par sa combativité mais également par ses moyens financiers propres. Il dépensait sans compter et n’attendait rien dans ce sens de personne.
En sept ans, quand bien même il avait cette propension à gérer les choses comme un bien privé, il a fait rayonner et respecter le Conseil national des Burkinabè en Côte d’Ivoire. Auprès de l’ex-chef d’Etat de la transition burkinabè, Yacouba Issac Zida, du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, de l’ex- président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, et de sa majesté Moogo Naaba Baongo II, il a toujours défendu la cause de la diaspora avec sa casquette de président du Cnbci. On pouvait donc ne pas aimer ses méthodes, détester son avidité pour les honneurs mais on ne pouvait pas lui dénier son patriotisme.
Un an après son décès alors même que son vice-président Tahirou Ag Taglif assume à titre intérimaire le poste de président, force est de reconnaitre que le Cnbci est en train de perdre son dynamisme. Nul n’est indispensable certes, mais il y a des personnes que l’on remplace difficilement. Salogo Mamadou n’est plus, les moyens non plus. Et cela saute à l’œil.
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Feu Salogo Mamadou n’avait pas qu’une seule corde à son arc. En plus de présider le Cnbci, il était aussi le président de l’Union culturelle des arts et danses traditionnelles burkinabè en Côte d’Ivoire et le président de l’association des ressortissants du Yatenga en Côte d’Ivoire. Le 9 janvier dernier, Belem Ousmane a officiellement succédé à feu Salogo à la tête de l’association du Yatenga en Côte d’Ivoire au cours d’une assemblée générale élective. Quant à l’Union culturelle des arts et danses traditionnelles burkinabè en Côte d’Ivoire, Savadogo Mamadou, qui assurait le Secrétariat général, s’est adjugé le poste de président en septembre 2020.
Comme on le voit, Salogo Mamadou n’a pas vécu inutile. Loin s’en faut. En attendant de juger ses successeurs au pied du mur, Informateur.info rend un vibrant hommage à feu Salogo Mamadou et prie pour le repos éternel de son âme.
Charlène ADJOVI