‘@Informateur- Dans un post qu’il a publié sur sa page Méta, ce mardi 1er février, Lengha Fils fait une analyse de la situation politique du Burkina Faso après l’avènement de la junte militaire. Pour lui, une reconfiguration s’impose tout simplement. Ci-dessous l’intégralité de son analyse.
«C’est l’échec de la classe politique dans son ensemble et surtout celui de la vieille garde politique qui est source des problèmes de ce pays. Depuis Blaise Compaoré à Rock Marc Kaboré, c’est une génération de copains qui a dirigé ce pays.
Le pire, ils veulent toujours continuer à diriger d’une certaine manière. Ils sont capables des pires revirements spectaculaires pour s’accrocher à la prochaine branche. Observez vous-même les revirements à la vitesse du son de certains leaders politiques. C’est l’attitude des gens qui ne veulent pas partir.
Bref, on devrait assister dans les jours et mois à venir à une certaine transformation dans les gros partis. Ont-ils le choix? Non. C’est la survie de leur leader fondateur qui nécessite cela. En observant les différents mouvements dans des partis comme le MPP, l’UPC, le NTD, pour ne citer que ces 3, on a l’impression que des choses se préparent ou vont se préparer.
Le leadership de Bala Sakandé est contesté même depuis sa fameuse élection à la présidence du MPP. Le moment actuel est très propice pour lui dire des vérités et lui laisser une coquille vide.
Zephirin Diabré, président fondateur et propriétaire de l’UPC a tourné le dos à son parti depuis longtemps. C’est parce que ses lieutenants ont longtemps attendus devant sa porte par fidélité ou par manque de ne pas savoir où aller. Dans ce parti, la cendre couvrait la braise depuis le départ de certains membres fondateurs. Mais le moment est-il arrivé?
Le NTD de Vincent Dabilgou dont le commandant de bord serait l’ancien président du MPP, devrait aider celui-ci à solder ses comptes avec l’équipe dirigeante du MPP. Que peut faire le MPP au bord de l’explosion? Ils vont le vider de sa substance comme dirait l’autre.
En revanche, un parti comme le CDP s’en sortirait très bien dans cette situation à condition de savoir se comporter. Eddie a presque gagné sa bataille contre ses frondeurs. La dissolution de l’Assemblée nationale vient faciliter les choses pour Eddie. Ces frondeurs redescendent à leur juste valeur, au temps de la vache maigre. En ce moment, ils répondaient aux battements de pupilles de Eddie. Un sac vide ne tient pas debout. Eddie devrait en sourire.
Que vont faire les présidents fondateurs de certains grands partis alors? Vont-ils chercher à changer de partis? À changer simplement la dénomination de leur parti pour faire semblant de peaux neuves? Ou encore vont-ils se réunir dans une sorte de mouvement pour se repositionner?
Je suis absolument certain d’une chose: la vieille garde va tenter sa survie encore et encore. Mais quel que soit ce qu’ils mettront en place, la bataille de leadership sera leur véritable problème puisque chacun veut être Président. Tout est possible avec cette vieille garde qui ne veut rien abandonner. Attendons de voir.
Lengha Fils