‘@informateur- Dans la guerre que livre la Russie à l’Ukraine certains semblent y voir un enlisement de la 2eme puissance militaire mondiale. Estimant qu’elle n’arrive pas à faire d’une bouchée le pays de Volodymir Zelensky. D’autres encore plus pragmatiques pensent que l’armée russe fait preuve d’une certaine retenue.
Quel qu’en soit la réalité, il convient de rappeler que ni l’Irak, ni la Syrie, ni le Kossovo, encore moins la Libye n’ont été anéantis par les coalitions internationales menées par les États-Unis et l’Otan en une semaine. Aussi puissants soient-ils, en plus d’être des forces nucléaires, ces prétendus « gendarmes du monde » ont dû faire face à des résistances au sol après une destruction éclair des systèmes de défense anti-aérien et les infrastructures militaires.
En Irak et en Afghanistan, les États-Unis et la Grande Bretagne y ont mis respectivement 4 mois et 2 mois pour faire tomber le régime se Saddam Hussein et les Afghans. En Syrie, le soutien des États-Unis, de la France et de la Grande Bretagne à l’armée syrienne libre contre le régime de Bachar Al- Assad a duré des années sans succès. La Libye de Mohammar Kadafi a tenu 8 mois devant la coalition militaire internationale cornaquée par la France de Nicolas Sarkozy . En Yougoslavie en 98, malgré le soutien de l’Otan, l’armée de libération du Kossovo a remporté la guerre au bout de 15 mois.
Que l’on ne se méprenne, ces faits historiques qui se sont déroulés aux yeux du monde sont la preuve qu’une guerre ne se gagne pas en un temps record quand bien même elle oppose une ou des puissances nucléaires à des pays non nucléarisés. D’ailleurs, Emmanuel Macron ne déclarait-il pas, samedi dernier, à l’ouverture du Salon international de l’agriculture, que la guerre en Ukraine va durer?
Il est donc illusoire de croire que l’armée russe s’enlise en Ukraine alors même qu’elle mène inexorablement son offensive. La honte ici, il faut le dire, c’est l’impuissance du monde occidental à stopper militairement cette tragédie. Et vous aurez remarqué, que même les vocables « forces d’interposition » très usités dans les guerres en Afrique ont subitement disparu de leur langage.
Alfred SIRIMA