@Informateur- Dans une note qu’il a publiée, lundi, Adama Ouédraogo dit Damiss, journaliste et écrivain burkinabè émet des soupçons sur les sources de financement du nouveau parti d’Abdoulaye Mosse et exhorte le procureur du Faso à ouvrir une enquête judiciaire. Ci-dessous son appel au procureur.
«Selon notre confrère Abdoulaye Barry sur le plateau de la RTB dans l’émission « Débat de presse» du dimanche 3 avril 2022, il a été proposé à certaines personnalités qui ont démissionné du MPP et d’autres partis pour rejoindre le Parti panafricain pour le salut (PPS), le remboursement des prêts qu’ils auraient contractés pour battre campagne lors des élections de novembre 2020.
Le régime du président Roch Marc Christian Kaboré ayant chuté, beaucoup se retrouvent endettés d’où leur précipitation à quitter le navire pour sauter avec armes et bagages dans le nouveau bateau avec comme commandant de bord Abdoulaye Mosse. Si cette information est avérée, il faut demander au Procureur du Faso d’ouvrir une information judiciaire sur les sources de financement du PPS.
Qui délie le cordon de la bourse pour rembourser tous ces prêts ? Quelqu’un en tout cas doit casquer et ce n’est pas Abdoulaye Mosse. Alors d’où vient cet argent ? En ces temps de blanchiment de capitaux, de crimes organisés et de financement du terrorisme, il faut de la transparence dans la gestion des organisations politiques et de la société civile.
J’exagère un peu mais rien ne prouve que des complices de terroristes ne financent pas des hommes politiques pour qu’ils puissent accéder au pouvoir d’Etat. La rapidité avec laquelle les gens ont démissionné du MPP pour le PPS est suffisante pour se poser la question de savoir s’il n’y a pas une histoire de gros sous derrière cette affaire. C’est le miel qui attire les mouches, dit un proverbe africain.
Du reste, monsieur Mosse lui-même a soutenu à l’émission «Sur la Brèche» de la RTB, le 7 avril 2019 (voir page Facebook de Lengha Fils ou le site de la RTB) que les militants qui volent de parti en parti sont des militants aériens sans conviction politique.
Quel qualificatif peut-on lui donner pour avoir battu le record du temps de démission d’un parti ayant perdu le pouvoir d’Etat? S’il s’est lui-même mué en « militant aérien », c’est certainement pour des intérêts financiers, égoïstes et personnels et non une quelconque ambition de travailler à réconcilier les Burkinabè.
La justice burkinabè est donc interpellée pour faire la lumière sur l’origine des fonds ayant servi à débaucher tous ces cadres politiques en un clin d’œil.»
Adama Ouédraogo dit Damiss
Journaliste et écrivain