Informateur.info- A Dabou pour le lancement de sa campagne, samedi dernier, Charles Konan Banny a choisi d’attaquer son principal rival Alassane Ouattara sur la réconciliation nationale. «Il est illusoire de rêver à une réconciliation en excluant des dignes fils de la Côte d’Ivoire qui sont en prison», a-t-il déclaré devant ses militants et sympathisants. Selon l’ex-Premier ministre ivoirien, une réconciliation vraie ne saurait donc se concevoir sans l’ex- président Laurent Gbagbo, actuellement détenu à la Haye.
Déjà, lors du premier meeting de la coalition nationale pour le changement (CNC) à Yopougon, Charles Konan Banny avait déjà déclaré que Gbagbo Laurent ne peut pas payer à lui seul les turpitudes de la crise ivoirienne. Une conviction et une ligne de défense auxquelles, Charles Konan Banny est resté fidèle. Mais l’ex-président de la commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) ne fait pas que dénoncer une situation qui lui paraît injuste. Il propose aux Ivoiriens s’il est élu d’organiser une « grande conférence nationale» afin que les Ivoiriens puissent purger leur passé confligène.
Partageant sa vision pour une Côte d’Ivoire où la justice sera la même pour tous, Charles Konan Banny a pris l’engagement d’aller jusqu’au bout de son combat politique. Toutefois, le candidat à la présidentielle du 25 octobre a déploré ce qu’il a qualifié de «manœuvres organisés » par le pouvoir et ses alliés en vue d’un «plébiscite du président Ouattara». Ces manœuvres, dira t-il, viserait à susciter le retrait de la candidature de certains candidats de cette présidentielle. Puis de dénoncer : «Une fraude se prépare les bureaux de vote et systèmes informatiques». C’est pourquoi, il a appelé ses militants à la plus grande vigilance.
Dalima Dahoué, Informateur.info