Dans un communiqué rendu public, ce lundi 25 juillet 2016, le mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH) salue le plan d’urgence d’évacuation du Mont Péko et insiste, pour une meilleure gestion de ce dossier, sur la mise en place effective de la commission mixte adopté au dernier sommet du TAC en 2014 à Ouagadougou.
Mise en œuvre du Plan d’action d’urgence du Mont Péko : Le MIDH félicite le Gouvernement et appelle au respect et à la protection des droits inaliénables et indérogeables des paysans
Abidjan, le 25 juillet 2016_ Les travaux du 5ème Sommet du Traité d`Amitié et de Coopération entre la Côte d`Ivoire et le Burkina-Faso s`ouvrent, ce lundi 25 juillet à Yamoussoukro (capitale politique ivoirienne). Au nombre des sujets inscrits à l’ordre du jour de ce sommet, figure en bonne place, la mise en œuvre du Plan d’action d’urgence d’évacuation du parc du Mont Péko. Le Conseil des Ministres du 07 juillet 2016, avait déjà donné le ton, par l’adoption d’une communication relative à ce dossier présenté le Ministère de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de l’Indemnisation des Victimes.
S’exprimant sur ce sujet, le Président du Conseil d’Administration du MIDH, Me Yacouba DOUMBIA a déclaré : «Le MIDH salue cette décision qu’il appelle de tous ses vœux depuis plus d’un an. Il traduit ses encouragements au Gouvernement ivoirien et l’invite instamment au respect des droits des paysans installés dans le parc, lors de l’évacuation.’’
Me Yacouba DOUMBIA précise : « le MIDH suit de près la situation des milliers de paysans qui occupent ce parc. Nous avons publié un rapport d’enquête en juillet 2015 sur les allégations de violations des Droits humains et d’abus d’autorité perpétrés sur ces paysans. Ce rapport basé sur les témoignages recueillis et les constats effectués sur le terrain, a démontré la gravité de la situation en particulier l’urgence de préserver l’écosystème local et la nécessité de protéger les droits et la dignité des paysans, victimes d’abus, de violences physiques et morales graves, de chantages et d’extorsion de fonds. »
« Il est bon de rappeler que le MIDH a conduit dans le courant du mois de mars 2016 un plaidoyer à Abidjan et à Ouagadougou auprès des plus hautes autorités burkinabés. Il continue d’insister sur la mise en place effective de la Commission mixte Ivoiro-burkinabé, conformément aux décisions du dernier sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Traité d’Amitié Ivoiro–Burkinabé, tenu le 29 juillet 2014’’. Ajoute -t-il.
Par ailleurs, il convient de rappeler que le parc national du MONT PEKO est une aire protégée à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Le processus de déguerpissement concerne selon un recensement réalisé en 2013 par les autorités gouvernementales près de 30 000 personnes dont la moitié sont des enfants.