Informateur.info- A l’occasion de la conférence de presse, marquant les cent premiers jours de sa mandature, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a fait quelques révélations croustillantes. Notamment sur le mandat d’arrêt international lancé contre la deuxième personnalité de l’Etat de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro.
« Le seul problème relatif (à ce mandat, nldr), a été qu’en tant que Président du Faso, je n’ai pas été saisi de ce mandat d’arrêt, pour qu’au moins je sois informé qu’il y aura un mandat d’arrêt dans ce sens.C’est de retour de Cotonou où je suis allé à la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA que j’ai appris comme tout citoyen qu’il y avait un mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. (…)Il aurait été bon dans le cadre de la coopération entre les institutions que nous soyons au moins informés avant que ces actes ne puissent être posés » », a révélé, en substance, le président du Faso, Roc Marc Christian Kaboré au cours de son intervention. Stupeur totale des téléspectateurs. Le malaise était même sans doute perceptible dans la salle qui a servi aux échanges. Ainsi donc, tout le raffut et vacarme faits autour de cette affaire n’avaient pas lieu d’être. Puisque le fameux mandat d’arrêt procède d’une arnaque actée par les contempteurs de Guillaume Soro. C’est pourquoi, la révélation du président burkinabè devrait avoir un effet dirimant sur ledit mandat qui, pour le coup, est frappé de nullité. Lien de cause à effet, les autorités burkinabè devraient, logiquement et sensément, lever cette mesure qui a failli brouiller les relations ivoiro-Burkinabè. A tout le moins, ce serait une décision en cohérence avec le sens de l’histoire pour la solidité de l’axe Abidjan-Ouaga. La réaction du président du Faso est donc désormais attendue après le cinglant désaveu qu’il vient d’infliger aux ennemis de la paix entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Autre sujet, même sentiment de surprise. Il s’agit cette fois du truculent Yacouba Isaac Zida, l’ancien Premier Ministre de la transition. Le président Kaboré a également révélé que le dernier général trois étoiles nommé vers la fin de la transition avait jusqu’au 19 mars pour rentrer de son escapade américaine. » Zida n’a pas le choix que de rentrer en ce mois d’avril. Sa demande d’absence est expiré depuis le 19 mars », indiquera RMC. Or, plus de deux semaines après, le désormais général Zida est toujours absent du territoire burkinabé. Alors question : se serait-il fait la malle pour échapper à la justice de son pays ?
En effet, son nom est cité dans différentes affaires au goût de scandales qui auraient émaillé la gestion de la transition dont il a été le « deus ex machina », laissant l’ancien président Michel Kafando inaugurer les chrysanthèmes. Là encore, on attend la réaction du président du Faso pour contraindre, au besoin, Zida à rentrer au bercail pour répondre de ses «turpitudes». Même si comme l’a expliqué le PF, dans le cadre du rapport de l’audit les personnes incriminées ont un mois pour s’expliquer sur les faits qui leur sont reprochés avant toute poursuite judiciaire.
En définitive, le bilan des cent jours du nouvel homme fort du Burkina Faso, aura permis, entres autres, de séparer surtout le vrai de l’ivraie et de connaître la vérité tapie sous l’écume du fameux mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro.
Jean François Fall
Investigateur.net