Informateur.info- Huit (8) mois, jour pour jour, après l’élection présidentielle qui s’est tenue le 25 octobre 2015, en Côte d’Ivoire , la CEI est à la manœuvre pour l’organisation des scrutins subséquents, à savoir les législatives, les municipales, les régionales et, certainement, le référendum prévu, sauf évènement dirimant, cette année. C’est ainsi que le samedi 25 juin dernier s’est déroulé à Dabou, à quelques encablures de la mégapole Abidjan, le lancement de l’opération de révision de la liste électorale, étape indépassable préalable à tout scrutin national sérieux. Mais qui est concerné par cette opération se demande, mezza voce, très certainement, le citoyen lambda ?
Primo, a-t-on appris du côté de la CEI, maîtresse d’ouvrage de ladite opération, les nouveaux majeurs. Ceux qui auront eu 18 ans révolus le jour du lancement de l’opération(le 25 juin 2016). Secondo, ceux ou celles, qui, pour une raison ou une, ont changé de nom. Ils devront aller se faire réinscrire sous leurs nouveaux noms afin de pouvoir participer au vote. Tertio, ceux ou celles qui ont changé de lieu de vote. Et, last but not least, les naturalisés par déclaration à qui la loi permet, de facto, de jouir du droit de vote. Ils avaient été 130.000 pétitionnaires à se faire enrôler (de janvier 2015 à janvier 2016), à l’effet de bénéficier de la nationalité ivoirienne. Ce sont les enfants d’étrangers nés en Côte d’Ivoire avant 1972 et qui y résident régulièrement depuis cette période. 50.000 dossiers auraient été traités positivement et 80 000 seraient en instance de traitement. En gros, les 50.000 nouveaux naturalisés sont donc concernés par la révision de la liste électorale sur laquelle ils devraient pouvoir s’inscrire sans condition. Ce sont donc, théoriquement, 50.000 nouveaux électeurs qui sont attendus du côté des naturalisés par déclaration, au terme de l’opération, sur le corps électoral. Encore faudrait-il, toutefois, leur donner l’information pour qu’ils participent à ladite révision. Cela participe logiquement des obligations de la CEI qui devrait mener une campagne de sensibilisation dans ce sens. Mais pas seulement, puisque les formations politiques, concernées, au premier chef, par les différents scrutins devraient également donner de la voix pour inviter « leurs » nouveaux naturalisés à s’intéresser à la révision de la liste électorale. En clair, on l’aura compris, cette opération présente un intérêt certain aussi bien pour les personnes visées que pour les partis politiques appelés à ouvrir l’œil, le bon, pour suivre ladite révision.
Jean François Fall
Informateur.info