@informateur- «Aucune entreprise de notre secteur d’activité n’est aujourd’hui économiquement viable. Toutes se meurent. Même les entreprises d’Etat, telle Fraternité Matin et la Radiodiffusion télévision ivoirienne, hier enviées par tous, sont aujourd’hui malheureusement atteintes par le mal pernicieux qui ronge le secteur. Les grognes des travailleurs de ces deux entreprises qui ne sont pas loin de déposer la plume pour entrer en des grèves, ces derniers temps, est une situation assez inquiétante pour les petites entreprises du secteur privé déjà dans l’agonie financière.», a déclaré, vendredi 3 mai 2024 à Abidjan, le Porte-parole de l’Intersyndicale du Secteur des Médias en Côte d’Ivoire, Sam Sam Wakouboué.
C’était à l’occasion de la 31é journée mondiale de la Liberté de la Presse, célébrée cette année sous le thème : «La presse au secours de la planète. Le journalisme face à la crise environnementale».Selon le Porte-parole de l’Intersyndicale du Secteur des Médias en Côte d’Ivoire si le 54e rang qu’occupe la Côte d’Ivoire dans le classement de Reporter Sans Frontière (RSF) sur 180 pays est appréciable au même titre que certaines actions positives des autorités, ces dernières années, cela n’occulte pas les menaces qui guettent le secteur.
«Le secteur des médias en Côte d’Ivoire est en voie de disparition si l’on n’y prend garde. Et ce n’est pas, exagérer de le dire ainsi. M. le Ministre de la Communication, cher ministre de tutelle, il faut que nous nous réunissions autour de l’enfant malade pour réfléchir et sortir des solutions qui conviennent», a martelé Sam Wakoué. Avant d’esquisser quelques pistes de réflexion : «Il nous faut trouver, des mesures pour assurer la viabilité économique des entreprises des médias ; des mécanismes pour assurer la transparence des sociétés internet ; le renforcement des capacités en matière d’éducation aux médias et à l’information».
Le Porte-parole de l’intersyndicale des médias a ainsi plaidé auprès du ministre de la Communication pour la réalisation d’une étude-diagnostic de la situation des médias en Côte d’Ivoire par une nouvelle évaluation économique du secteur des médias ivoiriens. Cette étude devra permettre, selon lui, de ‘’sanctionner les canards véreux et boiteux et ne laisser place qu’aux entreprises de presse répondant aux normes d’une gestion décente à visage humain’’.
CA/Informateur.ci