Informateur.info-La Côte d’Ivoire abrite, du 24 au 26 Février 2016, un atelier régional de réflexion sur la possibilité de la création d’un marché africain de commercialisation de bois tropicaux et des produits dérivés. Cette idée, transformée en projet, est appuyée et financée par l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT).Treize pays africains (Afrique de l’ouest, Afrique centrale et Afrique australe), membres de l’OIBT, participeront à cet atelier qui se déroulera à Ivotel au Plateau.
L’un des temps forts de l’atelier sera de diffuser les résultats obtenus, durant la Phase I /Etape1 du projet et de collecter les retours d’expérience, les avis et commentaires de chaque pays participant, en vue de consolider la mise en œuvre d’action futures, lors des prochaines étapes du projet. En effet, la nécessité de promouvoir un commerce intra-africain du bois et de ses produits dérivés a été identifiée en 2009, lors d’une conférence internationale organisée par l’OIBT à Accra au GHANA. Ainsi, lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V), le projet, destiné à développer le commerce intra-africain, a été initié. Ce projet devrait, à terme, aider les pays Africains, producteurs de bois et membres de l’OIBT, à pérenniser leurs ressources forestières et à progresser ainsi sur la voie du développement durable. Le constat est que nombre de pays africains disposent de ressources forestières de grandes valeurs. Mais, il reste que beaucoup continuent d’importer encore des bois et des produits dérivés. Chaque année, ces importations en bois se chiffrent à environ 4 milliard $EU, avec moins de 10% provenant du continent africain. Ce qui est essentiellement dû à une faible capacité du secteur de la transformation du bois et à l’absence de politiques destinées à favoriser le commerce intra-africain.
Et pourtant, la croissance économique, dans nombre de pays africains et donc de la demande en bois, offre au secteur africain du bois une réelle opportunité. Une industrie de la transformation du bois dynamique, adossée à une offre en bois d’origine durable, pourrait donc jouer un rôle important pour le développement durable de l’Afrique.
D’où la mise en œuvre de ce projet qui a été incorporé dans le plan d’action de Yokohama (Japon) pour 2013-2017 de la TICAD V. Financé par le Gouvernement japonais à hauteur de de 1,399.989 $EU ,ce projet OIBT est à sa Phase I.
Objectifs dudit projet
Il s’inscrit globalement dans la promotion du développement socioéconomique et la gestion durable des forêts africaines par la création de valeurs ajoutés et par l’expansion d’une industrialisation plus poussée pour une meilleure transformation du bois et des produits dérivés. Cela aura donc pour avantage de stimuler un commerce entre pays africains avec des produits bois très compétitifs. Plus spécifiquement, ce projet vise à mettre en place des outils clés pour un renforcement de la compétitivité des produits bois des pays africains sur les marchés intérieur, intra régional et mondial. Il va, en outre, permettre de développer les entreprises, de former les entrepreneurs africains et aussi d’attirer les investisseurs sur ce marché intra africain. La première phase de ce projet qui est mise en œuvre dans les pays membres de l’OIBT concerne les activités suivantes : la facilitation de la disposition commerciale se rapportant au commerce des bois et des produits dérivés dans la région ; l’élaboration et la mise en œuvre dans les pays pilotes de projets et de stratégies nationales relatives à la transformation plus poussée et au commerce des bois et produits dérivés ; l’élaboration à destination des entreprises pilotes, de plan d’activités et de développement des activités commerciales ; l’amélioration de la transparence des marchés à travers la création, à titre pilote, d’un service d’information sur l’actualité des marchés ; l’adoption de mesures de facilitation et de promotion du commerce du bois et produits dérivés ; la mise en œuvre d’une formation technique pilote à la transformation des bois à dix (10) entreprises bénéficiaires ; le renforcement et la fourniture d’une assistance technique des associations nationales de l’industrie et du commerce ; l’identification de financements novateurs ; le transfert des technologies.
Bosco de Paré, Informateur.info