@informateur.ci- 16 mois après la CAN 2024, des prestataires ivoiriens réclament le paiement de 22,4 milliards FCFA pour des services rendus. Le Trésor public est désormais en charge du règlement.
Le vendredi 13 juin 2025, à Yamoussoukro, plusieurs prestataires ayant participé à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2024 ont interpellé le député Assalé Tiémoko Antoine au sujet de créances non réglées, seize mois après la fin de la compétition.
Le jeudi 26 juin, le député a rencontré à Abidjan plusieurs membres du collectif représentant ces entrepreneurs ivoiriens. Selon leurs témoignages, ils ont exécuté divers travaux et services à la demande du Comité d’organisation de la CAN (Co-Can), sur la base de contrats officiels conclus soit par appel d’offres, soit par procédure simplifiée. Ces contrats prévoyaient des paiements dans un délai de six mois suivant leur signature.
Certains prestataires ont bénéficié d’avances à hauteur de 30 %, tandis que d’autres ont financé entièrement leurs opérations sur fonds propres pour respecter les délais imposés, dans un contexte d’urgence. En effet, beaucoup ont été mobilisés en remplacement de prestataires initiaux défaillants.
Aujourd’hui, ces entrepreneurs, souvent jeunes, attendent toujours le paiement de leurs factures. Plusieurs font face à des poursuites judiciaires engagées par des établissements bancaires, mettant en péril leurs structures.
Le Co-Can, dissous en janvier 2025 après une courte prorogation, n’est plus compétent pour traiter ces dossiers. La situation a donc été transférée au Trésor public. Des sources internes indiquent que la dette s’élève à environ 22,4 milliards FCFA, couvrant des prestations telles que : la réhabilitation de sites, l’installation de groupes électrogènes pour les stades, la restauration des « fan-zones » et zones d’accueil.
Les anciens responsables du Co-Can, interrogés le 27 juin par le député, reconnaissent la réalité de la créance et affirment que la Primature a pris conscience de l’urgence. Des instructions auraient été données au ministère de l’Économie pour procéder à l’apurement de cette dette dans les plus brefs délais.
Yannick KOBO













