‘@Informateur.info- Déclaré vainqueur, mercredi, du deuxième tour de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, le candidat de l’opposition, l’ancien Premier ministre Umaro Sissoco Embalo, voit sa victoire contestée par son adversaire, Domingos Simoes Pereira, candidat du pouvoir, qui dénonce des ‘’fraudes’’.
Mercredi, premier jour du nouvel An, la Commission électorale nationale (CNE) a déclaré élu, président de la République de la Guinée-Bissau, le candidat Umaro Sissoco Embalo du Madem G15 avec 53, 55% des voix contre 46, 45% pour son adversaire, Domingos Simoes Pereira.
M. Embalo (47 ans), général de brigade de réserve, succède, ainsi, à José Mario Vaz et devient le 18è président de la Guinée-Bissau depuis l’indépendance du pays en 1974. Le nouveau président élu qui a comblé le retard de 12 oints concédés à son adversaire, a bénéficié d’un report des voix des candidats arrivés 3e et 4e lors du premier tour le 24 novembre 2019. Il s’agit, notamment, de Nuno Nabiam qui avait recueilli 13% des voix et du président sortant José Mario Vaz, qui en avait obtenu 12%.
Aussitôt les résultats proclamés, le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) les a contestés.
‘’Les résultats provisoires qui viennent d’être proclamés sont pleins d’irrégularités, de nullité et de manipulations, qui [constituent] une fraude électorale. Un tel résultat, nous ne pouvons pas l’accepter’’, a déclaré Domingos Simoes Pereira devant ses militants rassemblés au siège de son parti, promettant amener ‘’toutes les preuves qui démontrent que les résultats ont été changés’’ au profit de M. Embalo.
Pendant ce temps, les partisans de ce dernier fêtaient leur victoire à grands coups klaxons et de concerts de casseroles.
Geneviève MADINA