Le chef d’Etat tchadien a été désigné pour un an à la présidence tournante de l’institution panafricaine. Il succède au Zimbabwéen Robert Mugabe.
Le président du Tchad, Idriss Déby Itno, a été officiellement désigné pour occuper la présidence tournante de l’Union africaine (UA) lors de la cérémonie d’ouverture du 26e Sommet, samedi 30 janvier.
Il avait été choisi par les présidents de la région Afrique centrale, à qui revenaient cette année le poste, en marge du sommet Chine – Afrique de Johannesburg, en décembre.
Idriss Déby Itno doit en principe occuper ce poste pour un an. Mais il doit remettre son mandat national en jeu lors d’une élection présidentielle, en avril prochain. « Si d’aventure, il venait à perdre cette élection, cela ne posera pas de problème, précise une source au sein de la commission de l’Union africaine. C’est son successeur éventuel qui occuperait le poste ».
Déby appelle les dirigeants du continent à mettre fin aux crises « par la diplomatie ou par la force, selon leur nature »
Hommage à Mugabe
Dans son discours d’acceptation, il a rendu hommage à son prédécesseur, le Zimbabwéen Robert Mugabe, « infatigable militant de l’indépendance et de la dignité de l’Afrique ».
Il a également appelé les dirigeants du continent à revoir leur fonctionnement collectif, notamment pour assurer eux-mêmes la sécurité du continent. « Notre organisation fonctionne toujours comme il y a 20 ou 30 ans. Nous nous réunissons souvent. Nous parlons toujours trop. Nous écrivons beaucoup. Mais nous n’agissons pas assez, et parfois pas du tout, a-t-il déploré. Nous n’anticipons pas assez. Nous attendons tout de l’extérieur. Cela doit impérativement changer si nous voulons faire changer le cours de l’histoire de l’Afrique. »
Pointant « les crises parfois insupportables au Soudan du Sud, Libye, Somalie, Burundi, Sahel, bassin du lac Tchad », il a appelé les dirigeants du continent à y mettre fin « par la diplomatie ou par la force, selon leur nature ».
Le président tchadien a notamment plaidé pour le projet de mise en place d’une force africaine qui permettrait d’intervenir dans la prévention des crises.
JeuneAfrique