@informateur- Le conflit russo-ukrainien pourrait prendre fin bientôt? Les signaux envoyés par l’Ukraine et le contexte international marqué par le retour du Républicain Donald Trump à la Maison Blanche laissent croire que cela est possible. En effet le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, dans une interview diffusée ce samedi 16 novembre 2024, fait savoir qu’il est disposé à aller à la paix par la négociation. Il dit vouloir tout mettre en œuvre pour obtenir la fin de la guerre en 2025 par »des moyens diplomatiques », après avoir pendant longtemps balayé du revers de la main, sous la pression du bloc de l’OTAN, toute option de pourparlers avec le président russe Vladimir Poutine.
Il faut le dire, Zelensky semble être devenu plus réaliste dans le conflit armé qui l’oppose à son puissant voisin russe. Et il y a de quoi. Sur le front militaire, la situation des troupes ukrainiennes est extrêmement compliquée malgré le soutien militaire des États-Unis obtenu grâce à l’administration Biden et des alliés de l’OTAN. L’armée russe avance vite sur le front principal à l’est face à des troupes ukrainiennes surpassées en effectif et en armement.
Pour Kiev, la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine n’est pas faite pour arranger les choses au plan de l’aide militaire. Le Républicain est moins hostile à l’égard de Vladimir Poutine qui, de son côté, a salué sa victoire et appelé à la reprise des contacts entre Moscou et Washington. Zelensky craint de perdre le soutien militaire des États-Unis qui s’avère capital pour Kiev face à la puissance militaire du géant russe. Donald Trump qui a toujours dénoncé le soutien militaire de Washington à l’Ukraine, a d’ailleurs fait savoir qu’il pouvait mettre rapidement un terme à la guerre. Sans en dire plus. Mais Zelensky, bien qu’il se dise convaincu que la guerre prendra fin »très tôt » avec Donald Trump, a un souci réel : il veut des négociations équilibrées et » justes »pour l’Ukraine. Il demande donc l’implication des États-Unis et de ses alliés européens pour que les discussions de paix qui pourraient s’ouvrir ne soient pas défavorables à l’Ukraine. Zelensky ne veut pas aller »perdant » à des négociations, en victime résignée face à l’orgue russe. Car ce que Kiev redoute par-dessus tout, c’est de perdre la possession des territoires conquis et occupés par l’armée russe depuis le déclenchement de la guerre en 2022.
Pour le président ukrainien, il est hors de question de les céder à la Russie. A vrai dire, la partie pourrait s’avérer serrée pour Zelensky, si Poutine venait à poser comme condition à la paix la cession des territoires conquis à la Russie. Un scénario qui n’est pas à écarter. Mais pour l’heure, ce n’est qu’une appréhension qui ne doit pas être un obstacle à l’ouverture des négociations tant espérées entre Moscou et Kiev.
DL/informateur.ci