@informateur- Ouf ! Enfin ! En France, dix semaines environ après les élections législatives anticipées, le Premier ministre de Droite, Michel Barnier a formé son gouvernement. L’Elysée a annoncé la composition de ce nouveau gouvernement le samedi 21 septembre 2024. C’est une équipe de 39 ministres au sein duquel le camp Droite-Centriste du Président de la République Emmanuel Macron se taille la part du lion, à côté de la Droite républicaine. La Gauche, elle, ne reçoit que du menu fretin : un seul poste ministériel, celui de la Justice concédé à Didier Migaud.
A la suite de la divulgation de ce gouvernement clairement droitisé, les alliés de Gauche d’Emmanuel Macron, quasiment écartés, ont vu rouge. La colère est grande au sein du Nouveau front populaire (NFP), une coalition de plusieurs partis de Gauche aujourd’hui animés par un fort sentiment d’ingratitude de la part du camp présidentiel qui a été sauvé de la cohabitation avec l’Extrême Droite grâce à la majorité relative qu’ils ont obtenue au nouveau Parlement français. Indignés, des milliers de Français, au mot d’ordre de la France Insoumise, ont pris la rue à Paris et dans les grandes villes du pays pour dénoncer un gouvernement issu d’un arrangement entre Macron et Barnier.
A Gauche on comprend bien tard qu’en ce qui concerne le partage de la responsabilité du pouvoir en France, il faut jamais faire confiance à un Président de la République de Droite en difficulté qui appelle les partis de Gauche à se mobiliser lors d’élections législatives anticipées, pour lui éviter une cohabitation avec l’Extrême Droite.
Mais il ne faut pas en rire dans le camp macroniste ! Car l’Extrême Droite incarnée par le Rassemblemment national (RN) de Marine Le Pen et de Jordan Bardella a averti que ce gouvernement de Droite n’ira pas loin. Il n’a pas d’avenir, prévient-il. En effet le NFP et le RN ont la capacité de faire tomber le gouvernement Barnier à coup de motion de censure à l’Assemblée nationale où, à deux, ils cumulent une nette majorité.
La France a un nouveau gouvernement certes, mais la crise politique plane toujours.
DL/informateur.ci