@Informateur-info- Opposée à la démarche de la mairie de Port-Bouët qui tente de nier ses droits sur une parcelle destinée à l’érection d’un Lycée d’excellence pour jeunes filles, la famille Codjovi Grégoire ne veut pas s’en laisser conter. Stanislas Guerschon Codjovi, aîné des ayants-droit, dénonce l’attitude de la municipalité et appelle celle-ci au respect de l’Etat de droit.
Il a fallu y avoir du grabuge sur le site Djibo Kamon ce lundi, que s’est-il passé exactement?
Effectivement le service technique de la mairie de Port-Bouët, accompagné par la gendarmerie est venu ce lundi autour de midi sur un site qui nous appartient et qui représente 140 hectares. Il semble que la mairie a attribué une parcelle de 6ha 73a 3 ca de notre patrimoine au ministère de l’éducation nationale pour la construction d’un lycée d’excellence pour jeunes filles. Nous ne nous opposons pas à ce projet d’utilité publique, mais il y a des préalables dont la mairie refuse de tenir compte. C’est pourquoi nous nous opposons aux travaux. Nous avons quand même des droits reconnus sur ce site. Et en pareille circonstance, on négocie avec les propriétaires terriens, on ne les exproprie pas. Or, c’est ce que la mairie tente de faire, sachant bien que nous avons une décision de justice qui atteste de la paternité du site en question. Nous exhortons la mairie à respecter la décision de justice et à ouvrir une discussion avec la famille Codjovi de sorte que nous trouvions un minimum de consensus.
Vous pensez que la mairie a connaissance de cette décision de justice?
Je confirme que la mairie a connaissance de cette décision. Quand nous avons eu l’arrêté Numéro 74 du 29 avril 2017 de la chambre administrative de la Cour Suprême. Nous l’avons signifié à la mairie en mai 2017. Le dossier a été remis au Conseil juridique de la mairie avec décharge.
Comment se fait-il qu’en dépit de cette décision, la mairie semble vous ignorer dans cette opération ?
Il y a une violation de nos droits mais bien plus grave, un manque de respect d’une décision de justice. C’est pourquoi nous nous opposons et nous allons nous opposer à cette manière de faire parce que nous croyons que nous sommes dans un État de droit. Je le précise nous ne sommes pas opposés au projet de construction du lycée mais à la démarche de la mairie. Cela dit, nous sommes ouverts à des discussions.
Propos recueillis par Dalima Dahoué