@informateur- La problématique du sous-développement en Afrique constitue l’un des sujets sur lequel le prophète Joël Krasso essaie d’apporter un éclairage à la fois rationnel et spirituel. Dans cet entretien à bâton rompu il dit haut ce que certains pensent bas. Entretien.
- Le continent Africain, malgré ses potentialités économiques et les efforts consentis peine à sortir du sous-développement. Du point de vu spirituel comment expliquez-vous cela?
Merci pour cette très belle question. Effectivement tous les africains sont choqués de voir l’Afrique à ce niveau malgré le potentiel dont il dispose. Et encore aujourd’hui, il est sous développé. Le sous-développement signifie qu’on est en dessous du développement. Le problème est spirituel et il est en partie dû à la sorcellerie. Il faut noter que nous sommes dans deux (2) mondes. Le spirituel et le physique. Physiquement parlant, nos dirigeants ont tout donné. Cela n’a abouti à pas grande chose. Si le côté spirituel n’est pas pris en compte et qu’on continue de parler de problème politique, le continent africain demeurera sous développé. Les occidentaux ont combattu la sorcellerie au moyen âge pour être là où ils sont aujourd’hui. Vous savez, on ne peut pas diriger des personnes malades. Quand il y’a eu le Covid-19, le monde s’est arrêté. Les choses ont repris quand ils ont trouvé une solution au problème. C’est exactement ce qui s’est passé au moyen âge avec la sorcellerie qui faisait rage. Tout a été mis en stand-by et ils se sont lancés dans une traque aux sorciers. Cela a pris six siècles. Et il y a eu un résultat. Les gens ont connu l’évolution. Et au XVIII è siècle, il y a eu un changement. D’où l’appellation de siècle des lumières et de la révolution industrielle. C’est donc comme cela que l’Europe s’est développée. Je n’ai rien inventé, les faits sont là et archivés. On ne peut pas falsifier l’histoire. L’Afrique n’a pas connu de guerre contre la sorcellerie. Ce sujet est tabou. On refuse d’en parler de peur de créer la division. Aujourd’hui, des personnes refusent de construire au village de peur d’être victimes de la sorcellerie. Certes les blancs vous diront que ça n’existe pas alors qu’ils l’ont combattu pour être ce qu’ils sont. La sorcellerie est une maladie spirituelle qui mine la société africaine. Alors pourquoi ne pas suivre l’exemple des occidentaux ? Arrêtons tout et combattons le mal à la racine.
- Justement, l’Occident a combattu ce fléau pendant 6 siècles. Cependant, pensez-vous que l’Afrique peut en faire de même?
Oui. L’Afrique peut connaître son siècle des lumières pourvu qu’elle prenne conscience de cette entité déjà. Quand on parle de lumière c’est qu’il y a eu ténèbres. La sorcellerie, c’est l’incarnation des ténèbres. Si l’Afrique veut emboîter le pas aux occidentaux, il faut qu’il y ait sensibilisation sur le sujet, puis se confier à Dieu. La bible dit : »Heureuses les nations dont l’éternel est Dieu ». L’Europe était christianisée. Et c’est à partir de ce principe que Dieu leur a ouvert les yeux. La sorcellerie est à la base du retard de l’Afrique.
- Autre fait qui mine notre société africaine, c’est la pauvreté. En dépit des riches potentialités que regorge ce continent. Y’a -t-il une explication rationnelle à cela?
L’Afrique n’est pas pauvre. La pauvreté c’est un état d’esprit. Si ce continent était pauvre, les occidentaux n’allaient pas y mettre les pieds. L’Afrique est captive de la sorcellerie.
- Prophète, le continent Africain est également confronté à un problème éducationnel. Cela est aussi spirituel ?
Le problème du sous-développement en Afrique est à la fois spirituel et éducationnel. Quand on parle d’éducation, on parle de quelqu’un qui a acquis une base depuis l’enfance. En Europe, avant l’école proprement dite, on envoie l’enfant à la crèche pour lui apprendre certains principes de la vie. Vous ne verrez pas un enfant uriner dans la rue. Il voudra aller dans les toilettes parce que depuis la crèche on lui a inculqué cela. Chez nous, vous verrez de grandes personnes qui urinent dans les rues sans gêne. C’est donc une question d’éducation. Il faut investir plus dans l’éducation plutôt qu’autres choses qui peuvent attendre. Alors, c’est à ce prix que le continent sortira la tête de l’eau. Il faut penser à la relève, à demain. Nos États doivent en tenir compte.
- Vous semblez être seul dans ce combat que vous menez depuis plusieurs années. Qu’attendez-vous concrètement des gouvernants pour atteindre les résultats que vous recherchez?
Dans les constitutions de nos nations, la sorcellerie n’existe pas. Il n’y a pas de cadre juridique formel concernant la sorcellerie. Je ne dis pas qu’il faut forcément les jeter en prison. Mais il faut que nos dirigeants nous donnent la possibilité de nous exprimer sur le sujet. Qu’il y ait des tribunes pour en parler. Des plateaux télé et dans les médias.
- Vous séjournez présentement à Dakar au Sénégal où vous préparez activement le deuxième forum du JECA. Quel en est l’objectif ?
D’abord il faut retenir que la JECA signifie Jeune Entrepreneur Chrétien Africain. C’est une branche de la fondation » Joël Krasso, espoir de vie » que je dirige. Une organisation qui s’occupe des démunis en Afrique. Nous avons un orphelinat grâce auquel 3000 enfants ont été scolarisés dans la région de Divo en 2017. Dans notre corporation, les gens n’en parlent pas. La première bénédiction d’un homme qui veut être béni par Dieu, c’est le travail. On ne peut pas avancer dans ce monde sans argent. Cette vision que j’ai eue, je l’ai partagée avec certaines personnes. Les membres de la JECA vont promouvoir l’entrepreneuriat dans les églises et permettre à la diaspora de venir investir en Afrique. Les 6, 7,8 et 9 décembre 2023, j’invite les gens à venir massivement. La 3è édition se tiendra dans la capitale Togolaise et la 4è en Côte d’Ivoire précisément à Divo. Le Cameroun et le Gabon seront les prochaines destinations. »Délivrer, oindre et investir » est le thème de cette édition. C’est une façon pour nous de lutter contre le chômage et l’immigration clandestine.
- Votre mot de fin…
Que les gens nous permettent de parler de ce sujet qu’est la sorcellerie. Le sous-développement de l’Afrique est spirituel. Qu’on nous confie ce dossier, nous saurons comment régler la question.
Daouda LY