La Mutuelle d’assurance des Taxis-Compteurs d’Abidjan (Matca) enregistre ces dernières années des performances au niveau de l’offre et la gestion. La Générale de Presse est allée à la rencontre de son Directeur Général, M. Guédou Ousmane Elie qui a bien voulu expliquer les secrets de cette embellie et lève un point de voile sur les acquis de sa structure. Entretien.
LGP : Comment se porte la Mutuelle d’Assurance des Taxis- Compteurs d’Abidjan 25 ans après sa création?
Je pourrai dire qu’après 25 ans, soit un ¼ de siècle, la Mutuelle d’Assurance des Taxis-Compteurs a connu trois phases de sa vie. La 1ère phase, c’est les dix premières années de sa vie qui ont été 10 ans de stabilité. Pendant ces dix ans, la MATCA a eu la chance d’asseoir une base et comme dans la vie de tout être humain, il y a des hauts et des bas, la MATCA a connu 10 ans d’instabilité. Je vous assure que pendant ces dix ans, la MATCA a failli disparaître. Mais comme on le dit toujours, comme son jour n’était pas arrivé, après ces dix ans, nous sommes, depuis 2009, dans la phase de renaissance de la Mutuelle et de stabilité retrouvée. Je voudrais faire remarquer que durant les dix ans d’instabilité la Matca était au rouge. Mais depuis six ans, nous sommes passés du rouge au vert. Tous les signaux de l’assurance sont au vert. Je peux donc vous affirmer que la Matca se porte bien et a retrouvé ses lettres de noblesse qui ont fait d’elle une entreprise citoyenne par le passé.
LGP : Vous l’avez souligné, il y a quelques années, la Matca était en proie à de nombreuses convulsions qui ont impacté négativement son image. Comment êtes-vous parvenus, concrètement, à y ramener la sérénité?
On pourrait dire que cela tient du miracle parce que nous ne sommes pas des saints. Nous sommes des êtres humains comme tout le monde. Nous avons tout d’abord cru en la Mutuelle qui a des potentialités. La question était de savoir comment exploiter ses potentialités. Nous avons donc impulsé une nouvelle vision à la MATCA. Et cette vision avait pour socle les finances. Il fallait permettre à la structure d’avoir des finances stables et nous nous sommes battus en imposant une stratégie de gestion moderne. Je pense qu’avec la foi et la patience que nous avons eues, on a su la rendre aujourd’hui stable avec des normes modernes. Je peux donc dire que tout est parti de la vision. Il fallait une nouvelle vision et c’est le résultat que vous constatez aujourd’hui.
LGP :On note aussi que la Mutuelle est résolument engagée avec détermination dans la démarche qualité. Qu’en est-il du processus ?
Effectivement, nous avons initié une démarche qualité. Vous savez, pour être meilleur, il faut cultiver la qualité, pour compétir sur le plan national et international, il faut avoir la qualité. C’est ce qui a poussé la MATCA à se lancer dans la certification Iso 9001 version 2015. Cela va nous permettre d’engager le train de la Côte d’Ivoire dans l’émergence. Or pour être émergent, il faut avoir la qualité avec soi. Si tout se passe bien la MATCA sera bientôt certifiée Iso 9001 version 2015. Car nous avons une vision et nous ne sommes pas prêts à nous arrêter si tôt.
LGP : Quel pourrait être l’impact de la certification sur la gestion de la Matca ?
Naturellement, vous savez qu’à travers la certification, nos services vont s’améliorer. Que ce soit au niveau des taxis- compteurs que vous voyez en circulation, vous allez constater les changements au niveau des chauffeurs et des véhicules. Au niveau interne, nos relations avec nos partenaires seront améliorées. Nous avons initié nos personnels à des techniques modernes et désormais tout cela a induit un changement par rapport au passé avec nos partenaires. C’est une vive allure pour nous et au moment opportun, vous allez le constater vous-même.
LGP : Qu’en est-il du paiement des sinistres quand on sait que, par le passé, ce volet constituait l’une des raisons du désintérêt des sociétaires pour la Mutuelle ?
Au niveau des sinistres, il ya eu un effort considérable. Pour rappel, par le passé, la Matca ne payait que 400.0000 FCFA de sinistres par an. Mais avec la nouvelle vision, nous nous sommes fixé désormais de payer au moins un milliard de sinistres par an. Nous l’avons débuté en 2009. De 2009 à 2016 ce chiffre n’a fait qu’augmenter. Par exemple, la MATCA a payé 1,2 milliard FCFA de sinistres ; en 2013 et en 2014 nous avons payé 1, 3 milliard FCFA. En 2015 nous avons payé 1, 5 milliard F CFA. Ce qui a été communiqué certainement à la presse pour dire que l’état des sinistres a vraiment évolué et nous avons la meilleure compagnie en matière de règlement de sinistre. En 2016, nous avons prévu 1,5milliard F CFA. Et en 2017, ce chiffre sera largement au dessus.
LGP : Les taxi-jets semblent exacerber une concurrence que livraient déjà aux taxi-compteurs les muni-cars et les véhicules banalisés. Comment la Matca appréhende t- elle cette situation?Lire la suite sur lageneraledepresse.net