@informateur- La coopérative avec Conseil d’administration Unité de Danané basée à Mahapleu dans l’ouest de la Côte d’Ivoire veut désormais aller à la transformation du Café-cacao. C’est le sens de la 1ère participation de son Pca, M. Fidèle Tiendrébéogo au Salon du chocolat de Paris. De retour de France, informateur.ci, l’a rencontré. Entretien.
- Vous revenez du Salon du chocolat en France, c’est votre première participation?
Je reviens effectivement de Paris où j’ai participé aux côtés d’autres présidents de conseils d’administration des coopératives de Café-cacao de Côte d’Ivoire au Salon du chocolat en France. C’est la première participation de notre coopérative parce que nous voulons maintenant faire la transformation au niveau local. C’est une tendance générale et il n’y a pas de raison que la Coop-ca UDAN ne soit pas à ce rendez-vous. Je remercie Dieu d’avoir facilité ce voyage et le séjour qui se sont passés dans les meilleures conditions.
- Qu’est-ce que vous retenez de ce Salon?
Je dirai plusieurs choses. Il y a d’abord l’organisation pratique du Salon, et la façon dont les artisans chocolatiers exposent. Quand je compare cela avec le SARA et les journées nationales du Cacao et du chocolat (JNCC) qui se tiennent en Côte d’Ivoire et auxquels j’ai plusieurs fois participé, je peux dire que je n’ai pas du tout été dépaysé en dehors du climat. Il y a aussi les amateurs du chocolat et tout ce beau monde qui sont venus durant les 5 jours du Salon et avec qui nous avons eu des échanges autour du cacao.
- Vous avez pu nouer des contacts dans le cadre d’éventuels partenariats?
En allant au Salon du chocolat nous ne voulions pas juste aller pour paraitre. Notre consultant en communication nous a conçu un projet de développement à l’international avec un plan d’action précis que nous allons suivre. Dans le cadre de ce plan d’action, la Coop-Ca Udan s’appuie sur un partenariat avec l’Association les Amis de San-Pedro qui est une structure de droit français qui fait la promotion du Cacao en France. C’est cette association que dirige M. Désiré Beugré, Consultant international en Cacao, qui va représenter désormais notre coopérative en Europe. Etant donné qu’on n’entre pas dans le marché international sans l’accompagnement d’expert. L’objectif est de trouver des chocolatiers pour un partenariat gagnant-gagnant avec notre coopérative. Sur ce point nous sommes sur une bonne lancée.
- Comment tout cela va se traduire de manière concrète?
Je ne peux pas le dire mais vous remarquerez bientôt que les choses vont changer qualitativement parce que nous avons la volonté de faire progresser notre coopérative qui existe depuis 9 ans. En 9 ans nous sommes devenus une coopérative de référence dans la région du Tonpki. Nos défis aujourd’hui, c’est d’aller à l’exportation et de pouvoir transformer le Café-cacao de nos producteurs. Ce ne sont pas des projets qu’on improvise, c’est pourquoi nous allons nous entourer de toutes les compétences et aller pas à pas.
Vous avez un appel à lancer aux autres présidents de Conseil d’administration des coopératives de Café-cacao?
Je leur dirai que les défis à relever dans la filière Café-cacao sont nombreux et que chacun connaît les problèmes auxquels nous sommes tous confrontés. Au sein de l’Association des présidents des conseils d’administration des coopératives de Café-cacao beaucoup d’actions sont menées en faveur des coopératives mais il faut davantage d’unité et de solidarité pour aller de l’avant. Si j’ai un appel à lancer c’est demander aux PCA de ne pas sous-estimer la force que représente l’ASPCACC.
Charlène ADJOVI