@informateur- Au Sénégal, les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ne seront pas sans risques pour le président Bassirou Diomaye Faye qui en a décidé ainsi, pour casser la majorité parlementaire détenue par l’opposition conduite par le parti de l’ex-président Macky Sall. Car la coalition qui l’a porté au pouvoir vient de voler en éclats.
En effet, à en croire Me Moussa Diop, le parti du Premier ministre Ousmane Sonko, le Pastef, a décidé de se débarrasser de ses alliés, dont il estime ne pas avoir besoin pour les législatives anticipées. Selon Me Moussa Diop qui s’est dit très déçu, Sonko l’a fait savoir clairement lors d’une rencontre avec les alliés d’hier. La coalition » Diomaye président » se disloque ainsi sous le poids des enjeux politiques.
En fait, en allant à ce scrutin législatif sans les alliés d’hier, la paire Diomaye Faye – Ousmane Sonko entend consolider par elle-même sa présence à l’Assemblée nationale, sans doute pour ne pas y dépendre d’autres partis politiques. Peut-être les deux ont-ils tiré les leçons de la situation politique en France où les alliés de Gauche supplantent largement le camp macroniste au Parlement français. Mais le parti de Ousmane Sonko et de Diomaye Faye aura- t-il le même poids dans les urnes sans ses alliés de la coalition » Diomaye président » ? Le président Diomaye Faye et son Premier ministre Sonko avaient-ils vraiment besoin de les frustrer de la sorte? Les allées d’hier ne pèsent ils vraiment rien dans les urnes comme les deux semblent le penser? Diomaye Faye a gagné la présidentielle avec le Pastef avec un vaste mouvement de sympathie et de soutien qui s’est tissé autour de lui, au-delà du parti, pour rejeter l’ex-président Macky Sall.
Mais la situation et les données peuvent changer d’une élection à une autre, et affronter un parti politique qui a déjà été au pouvoir n’est pas gagné à l’avance. Il ne faut donc jamais prendre ses certitudes pour des acquis.
DL/informateur.ci