@informateur- Au Sénégal, faire adopter une loi à l’Assemblée est devenu plus qu’une gageure pour le président sénégalais Diomaye Bassirou Faye qui a subi récemment son premier revers à l’Assemblée nationale. La guerre est déclarée depuis le lundi 2 mars 2024, date à laquelle les députés sénégalais ont décidé, à la majorité, de rejeter la loi sur la suppression des institutions jugées inutiles et budgétivores. Mais Diomaye Faye n’entend pas se laisser faire. Pour déjouer le » piège » du Parlement, il pourrait multiplier la convocation de sessions parlementaires extraordinaires afin d’échapper aux motions de censure que la majorité des députés sénégalais entendent dresser sur son chemin.
En fait, l’affrontement entre le parti au pouvoir maître de l’exécutif et l’opposition conduite par le parti de l’ancien Président Macky Sall, majoritaire à l’Assemblée nationale sénégalaise, a été transporté au Parlement. Dans cette crise qui s’envenime au fil des jours, le Parlement aux mains de l’opposition semble s’être fixé pour objectif de provoquer la chute du gouvernement conduit par le Premier ministre Ousmane Sonko, par une motion de censure.
En face, le Président Diomaye Faye et l’exécutif sénégalais comptent bien user de toutes voies et prérogatives à leur portée pour faire passer leurs propositions de lois et n’hésiteront, dit-on, pas à manœuvrer pour provoquer la dissolution de l’Assemblée nationale. Il faut craindre que ce bras de fer entre le Chef de l’Etat et le Parlement ne débouche sur une grave crise politique au Sénégal.
DL/informateur.ci