@informateur- Le panafricanisme est devenu une mode, au point où de nombreux jeunes africains croient bien faire en défiant les gouvernements de leurs pays au nom de ce ‘’tropisme’’. C’est le cas des jeunes burkinabè qui ont décidé de brandir le drapeau russe pour protester contre l’occupation de leur pays par les djihadistes. Une attitude que condamne cet internaute sur Tik Tok…
Excédé par le comportement de certains de ses jeunes compatriotes, un internaute burkinabé a posté une vidéo dans laquelle il recadre ces derniers en leur rappelant la notion de patriotisme et, dans le même mouvement, il a raillé leur présumé panafricanisme. «Vous dites que vous êtes Sankaristes, est-ce que vous faites comme lui ? Dans une nation, un fils du pays, un patriote, ça commence par le drapeau. Le patriotisme commence par le drapeau. Le deuxième point, c’est l’hymne national et le troisième, c’est l’armée. Les pays font défiler leurs armées pour traduire leur fierté. Vous, vous prenez le drapeau d’un autre pays pour vous pavaner dans les rues», a -t-il chargé, réagissant ainsi à l’attitude de certains jeunes burkinabè qui brandissent le drapeau russe dans les rues ouagalaises pour afficher leur sympathie pour le président Vladimir Poutine présenté comme le ‘’nouveau sauveur’’ des peuples africains.
Puis, le quinquagénaire en a mis une couche relativement au panafricanisme. ‘’Et vous vous prenez pour des panafricains. Est-ce que vous savez ce qu’est le panafricanisme ? Est-ce que vous faites honneur à ceux qui sont morts sur le champ de bataille ? Non ? Quand même, n’exagérons pas. Ne nous laissons pas embarquer dans des aventures sans lendemain. Même si tu n’es pas allé à l’école, ce n’est pas grave. Même sans aller à l’école, on a un élan patriotique. On ne peut pas faire ça. Le drapeau national est sacré. Pourquoi risque-t-on sa vie pour le défendre ?’’, s’est-il interrogé.
Avant de sermonner à nouveau les présumés panafricanistes. «Vous allez prendre le drapeau d’un autre pays, parce qu’il y a le terrorisme. Mais vous insultez la mémoire de ceux qui sont morts en patriotes. Est-ce que vous êtes patriotes ? Eux, ils sont allés au front et ils sont morts. Mais, vous, vous restez en ville en train de brûler des pneus. Et vous vous considérez comme de vrais patriotes. Et lorsqu’on veut parler, vous insultez les gens. Vous défendez votre dignité en brûlant des pneus? Vous vous promenez avec le drapeau d’un autre pays. C’est ceux qui sont allés au front qu’on devait célébrer», a confié l’internaute qui n’a pas manqué de donner quelques conseils aux jeunes burkinabè.
«Les jeunes devraient s’inscrire comme en Ukraine. Vous ne partez pas, et vous voulez qu’on appelle des sociétés de gardiennage. Elles sont mieux que l’armée de votre pays? On n’a pas besoin de dire à quelqu’un ‘’imbécile’’ pour dire qu’on l’insulte. Même un simple regard peut traduire une insulte. Ce n’est pas bien, laissez les gouvernants gouverner. On ne peut pas faire n’importe quoi en disant que c’est ça le panafricanisme. Vous devriez aller au front ou cotiser pour la prise en charge des veuves et des orphelins de cette guerre asymétrique que nous imposent les djihadistes», a-t-il indiqué.
Il a à nouveau recadré ces jeunes qui se prennent pour des Sankaristes. «Vous dites que vous êtes Sankaristes. Mais est-ce qu’il aurait fait comme vous? Sankara aurait pris le drapeau de quel pays pour se pavaner avec? Lorsqu’il y a eu la guerre entre le Burkina et le Mali, c’est là qu’on a connu Sankara. Il est allé au front. C’était alors un jeune lieutenant. Il est allé combattre, c’est ainsi qu’il s’est fait connaitre», a -t-il rappelé.
On le voit, le panafricanisme semble ne correspondre à aucune réalité tangible, sinon qu’il donne licence à certains de médire de la France et des Occidentaux qu’ils ont identifiés comme les ‘’bourreaux’’ de l’Afrique. Ce qui est totalement faux. Puisque chaque pays étant à la fois souverain et autonome, nul ne peut accuser un État tiers d’être responsable des maux que connait ce pays. C’est un non-sens intégral. C’est surtout infantiliser les dirigeants africains.
Ousmane MODIBO