@informateur- Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte malienne, est à nouveau au cœur des critiques de la communauté internationale quant aux nombreuses violations des droits de l’Homme et des libertés au Mali, depuis qu’il s’est hissé au pouvoir par un coup d’Etat. De fait, un collectif composé de partis maliens opposés à la junte et l’ONG Human Rights Watch (HRW) ont dénoncé, ce mardi 25 juin 2024, l’incarcération de dix opposants comme une nouvelle atteinte du pouvoir aux libertés.
Faut-il le rappeler, dix membres du collectif ont été placés en détention le lundi 24 juin, après avoir été arrêtés le 20 juin 2024 alors qu’ils participaient à une rencontre chez l’un des leurs à Bamako, à en croire l’Agence France presse (AFP). Ils ont été ciblés par la Transition militaire pour avoir demandé le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la rétrocession du pouvoir aux civils. Les militaires au pouvoir ont suspendu les activités des partis politiques pour étouffer toute forme d’opposition au Mali.
Selon l’AFP qui livre l’information, les personnes arrêtées se trouvent à la brigade d’investigation judiciaire à Bamako et doivent être présentées au procureur le vendredi 28 juin 2024. Les dix personnes incarcérées ont été inculpées pour « complot contre les autorités légales » et réunion illégale, ont indiqué leurs avocats. Les partis et mouvements signataires d’une déclaration publiée le 31 mars 2024 réclamant »le retour des civils au pouvoir » dénoncent cette énième assaut des autorités en place contre les libertés fondamentales ». Ils « exigent des autorités en place l’abandon pur et simple des poursuites contre les camarades injustement arrêtés et détenus ».
Le collectif constitué des principaux partis maliens agit solidairement avec l’organisation des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) qui s’est aussi élevée, dans un communiqué contre une « nouvelle attaque des autorités contre l’opposition ». » Depuis le coup d’État militaire (de 2020), la junte malienne a intensifié sa répression de la dissidence pacifique, l’opposition politique, la société civile et les médias », dit-elle. « Les autorités ont dissous des organisations politiques et de la société civile, ont fait disparaître de force un lanceur d’alerte et ont arrêté des journalistes », ajoute HRW réclame qui la libération immédiate de » toutes les personnes arrêtées à tort », rapporte l’AFP.
DL/Informateur.ci