@Informateur- Avant et après le meeting de soutien au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui s’est tenu le 21 juillet dernier à Abidjan, nous avons estimé à la lumière de certains faits que le Pca de la STIB, Issaka Sawadogo a quitté le navire du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) au profit du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). Du moins que son attitude mettait en péril le parti de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire. Les faits incriminés étant qu’en plus d’avoir financé la mobilisation du meeting, c’est lui qui a loué la salle de 4.000 places du Palais de la culture de Treichville où le rassemblement a eu lieu.
Pour l’opérateur économique qui nous a joints par téléphone, il n’en est rien. «Je note que vous avez été très bien informé et que vous avez fait votre travail d’informations et d’analyses. Mais je tenais à préciser concernant le meeting de soutien au président du Faso que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait par patriotisme et non par militantisme», a-t-il indiqué.
- «Je n’ai pas agi en militant mais en patriote»
Et de poursuivre : «La situation sécuritaire au Burkina nous interpelle tous. Les terroristes attaquent mon village, mes parents meurent et certains sont aujourd’hui des déplacés. Je ne pouvais pas rester insensible face un meeting de soutien au Président du Faso dans la lutte contre ce phénomène. C’est une question de patriotisme»
A la question de savoir pourquoi, il y avait autant de cadres du CDP à ce meeting, Issaka Sawadogo a réagi en ces termes : «Tout le monde n’a pas conscience de la gravité de la situation. Tout le monde n’est pas aussi touché de la même façon. Comme je vous l’ai dit, chez moi au village à Barsalgho, les morts ne se comptent plus du fait du terrorisme. Aucun parti politique ne peut relever ce défi. Notre salut se trouve dans l’union de tous les Burkinabè sans considération politique. C’est pourquoi, je me suis engagé à soutenir le président du Faso en tant qu’institution et garant de l’unité nationale. Ce n’est donc pas une affaire de MPP ou de CDP».
Pour celui qui a été longtemps le financier du CDP-Côte d’Ivoire, il n’y a pas matière à polémiquer. «Unissons-nous pour sauver la patrie. Après, on fera la politique», a t-il assuré.
Jean François FALL