@informateur- Il ne voyage pas souvent à l’étranger. Mais le chef de la Transition militaire malienne, le Colonel Assimi Goita, ne pouvait pas rater l’occasion du 9e sommet Chine-Afrique qui se tient du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing. L’homme a en effet quitté Bamako le 31 août dernier pour la République populaire de Chine où il va participer au sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC). Sous son bras, les dossiers économiques, énergétiques et sécuritaires auxquel la junte malienne est confrontée.
Le Mali, membre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), compte sur son partenaire chinois avec lequel il entend consolider les relations bilatérales. Assimi Goïta va bien sûr mettre sur la table des discussions les projets de développement, les défis de portée économique pour lesquels l’aide de Pékin est très attendue. Les projets de construction d’infrastructures routières et sanitaires sont inscrits sur le bloc-notes du chef de la Transition militaire malienne. Il sera également question des défis énergétiques auxquels le Mali fait face.
A Beijing, Bamako va sans aucun doute adresser un plaidoyer à la Chine pour une aide qui permettrait au Mali de résoudre l’équation de la crise énergétique qui plombe son économie déjà fragile. On le sait, l’alternative de l’énergie solaire, triomphalement annoncée par les autorités maliennes comme la panacée à la crise énergétique, rencontre des difficultés non encore surmontées dans sa mise en œuvre. Après le lancement en fanfare de plusieurs chantiers de projets solaires, les maigres résultats obtenus sont pour l’heure très loin des attentes des populations et des besoins énergétiques du pays. Qui plus est, la structure en charge de la gestion du secteur énergétique au Mali, Energie du Mali (EDM), traverse des difficultés de gestion.
Le Colonel Assimi Goïta va aussi et surtout évoquer le dossier sécuritaire au Mali, un pays où l’instabilité politique chronique a de graves conséquences au plan sécuritaire. Les autorités de la Transition malienne n’ont pas réussi à éradiquer comme promis la menace terroriste, notamment au Nord du pays où les groupes armés djihadistes, les rebelles, indépendantistes et séparatistes à majorité Touaregs ne cessent de mener des assauts dans les contrées exposées et d’infliger des revers à l’Armée malienne.
On devine aisément que le chef de la junte malienne va plaider pour le renforcement de la coopération bilatérale au plan militaire et très clairement au plan de l’armement. En retour, la Chine, l’un des principaux partenaires financiers, ne manquera certainement pas de rappeler à Bamako ses engagements concernant le remboursement de la dette du Mali à l’égard de Pékin.
DL/informateur.ci